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Nigéria                               :

L’après Yar’ Adua

            Par David TCHUENTE             

 

La nouvelle de la disparition d’Umaru Yar’Adua, président du Nigéria est tombée mercredi 05 mai 2010 pas comme une surprise puisqu’on le savait malade depuis longtemps, mais laissant plutôt plané beaucoup d’incertitudes tant ce pays est complexe…

Pays le plus peuplé du continent africain, le Nigéria à la particularité d’avoir des chefs militaires très peu enclins aux mœurs républicaines et pour cause…

Rappel historique :

1960 : Indépendance du Nigéria

1966 : Le Général Ironsi à la tête d’un groupe d’officier prend le pouvoir par la force. Il est assassiné quelques mois plus tard par des militaires.

1975 : le Général Murtala Mohamed prend le pouvoir sans effusion de sang ; il meurt assassiné après sept mois de présidence dans un coup d’état avorté ; le Général Oléssegun Obanssadjo prend le pouvoir.

1983 : Mouhamadou Buhari, général d’armé, prend le pouvoir par un coup de force mettant  fin au régime civil de Sehu Shagari

1993 : après des élections démocratiques organisées et annulées par le régime militaire, le Général Sani Abacha prend le pouvoir.

À sa mort soudaine en 1998, Abdulsalami Abubakar prend le pouvoir et rétablit la constitution de 1979.

En 1999, les premières élections démocratiques depuis 16 ans sont gagnées par Olusegun Obasanjo, qui est réélu lors des turbulentes élections de 2003. Le même scénario se répète  en 2007 où des élections une nouvelle fois agitées amènent au pouvoir le successeur désigné d'Olusegun Obasanjo : Umaru Yar'Adua ; mais sa santé fragile l’éloigne de plus en plus du pouvoir, le privant d’entreprendre les grandes reformes amorcées au début de son mandat. Il ne fallait pas plus pour qu’il nous quitte, laissant une fois de plus, le Nigéria en particulier et l’Afrique en générale, englué dans ses éternelles contradictions.

Comme l’affirme l’hebdomadaire Jeune Afrique dans sa dernière parution, ‘’ Les drapeaux du Nigéria à peine en berne, les politiciens sont déjà sur pied de guerre ; leur objectif : se glisser dans la brèche ouverte par la disparition du Président Umaru Yar’Adua’’…….

 

Mastodonte démographique et économique, l’urgence actuelle pour le nouveau pouvoir d’Abuja, dirigé par Goodluck Johnathan qui a prêté serment le jeudi 07 mai dernier quelques heures avant l’enterrement de son prédécesseur est de pouvoir dans l’immédiat faire face à une donne, non écrite dans la constitution qui voudrait que le pouvoir soit partagé par le nord musulman (président) et le sud chrétien (Vice président). Etant lui-même issu du sud, il ne fait pas l’unanimité au sein de sa formation politique  le Parti Démocratique du Peuple ( PDP, au pouvoir ) dominé par les ténors nordistes. Obassandjo, ancien président issu du sud et Président du Conseil d’Administratif ne se cache pas de lui apporter son soutien…L’audition ses jours par la police fédérale du Président du Parti, originaire du nord pour ses positions affichée pour un candidat de sa région à cause d’ une banale histoire de pots de vins alors qu’il était ministre dans les années 2000, laisse entrevoir des règlements de comptes…Ces sons discordants s’étaient déjà fait entendre lors de la vacance au sommet de l’Etat quand le défunt fut hospitalisé il y a quelques mois à Djeddah, en Arabie Saoudite ; il avait fallut beaucoup de tac,  de courage et de lucidité à l’actuel président, alors vice président avec l’aide du sénat pour prendre les commandes du pouvoir. Acte 1.

La question du delta du Niger ne peut être en reste étant entendu que le président défunt y avait fait une priorité….Le 15 mars dernier, le Mouvement d’émancipation du Delta du Niger (MEND) a ajouté une autre façon de se faire entendre. Aux rapts, sabotages d’oléoducs et attaques contre des installations pétrolières, faut-il maintenant inclure les attentats à la voiture piégée ? Pratique qui était jusque-là l’apanage des mouvements algérien, irakien, afghan ou pakistanais ? (source France 24.fr)

Le MEND a revendiqué l’explosion de deux voitures piégées dans l’Etat du Warri non loin d’un lieu où devait se tenir une conférence sur l’amnistie accordée aux rebelles de ce mouvement armé du sud du pays. Heureusement, on ne déplore pas de perte en vie humaine. Seulement des blessés causés par les éclats de vitres soufflées. Le bilan aurait été sans doute sanglant si les auteurs des deux attentats n’avaient pas alerté les organisateurs pour qu’ils évacuent les participants parmi lesquels des représentants du MEND. D’où la conviction que le mouvement est lui-même divisé entre modérés, partisans du dialogue, et des radicaux qui prônent la lutte armée en vue d’une satisfaction rapide et totale de leurs revendications. Lesquelles revendications portent essentiellement sur une répartition équitable de la manne pétrolière.

Ce manque de cohésion au sein du MEND risque de compromettre la résolution de ce problème en ce qu’il va falloir compter avec plusieurs interlocuteurs ayant chacun des revendications spécifiques. Déjà qu’avec un interlocuteur, les négociations piétinent, on devine aisément que ce ne serait pas chose aisée avec plusieurs. Mais au-delà de la division au sein du mouvement, cette action du MEND est la manifestation d’une lassitude face à la situation au sommet de l’Etat fédéral nigérian. Le décès du président Umaru Musa Yar’Adua complique davantage l’équation.

Les rebelles du MEND souffrent de cette situation puisqu’un certain nombre d’engagements avaient été pris avec le défunt avant qu’il ne soit contraint de se mettre en retrait du pouvoir pour des raisons de santé. Par exemple l’amnistie accordée aux combattants qui acceptaient de déposer les armes ou encore l’obtention du reversement de 10% des revenus pétroliers à la région du Delta du Niger en compensation de l’exploitation de l’or noir de son sous-sol. Si l’amnistie est effective, il n’est pas évident que la ponction se fasse comme il se doit en raison notamment de l’absence de celui qui avait pris cet engagement. Certes, au nom de la continuité de l’Etat, l’actuel président Jonathan Ebele Goodluck, devrait bien pouvoir prendre le relais et mettre en œuvre les engagements pris.

Mais, celui-ci ne jouissant pas réellement de la réalité du pouvoir malgré les pleins pouvoirs qui lui ont été accordés, le MEND préférerait avoir en face Yar’Adua plutôt que quelqu’un d’autre. D’ailleurs, Goodluck voudrait bien appliquer les décisions prises par Yar’Adua qu’il ne pourrait vraiment pas. En effet, tous ceux qui sont contre lui ne le laisseront pas récolter les dividendes d’une résolution de ce problème épineux. Au nom de la politique politicienne, ils lui mettront des bâtons dans les roues. Il n’est pas exclu qu’ils soient même derrière cette radicalisation du MEND qui promet non seulement d’autres actions mais aussi de s’en prendre à la compagnie pétrolière française Total qui n’était pas jusque-là dans sa ligne de mire. Le défunt Umaru Yar’Uda est le seul président à avoir pris ce problème à bras le corps et avoir amorcer une ébauche de solution…Contrairement à ses prédécesseurs qui pendant longtemps avait privilégié la voie des armes, il avait préféré les négociations et la diplomatie…au final, une armistice qui jusqu’à présent à fait son chemin…La tension dans cette riche région pétrolifère, poumon de l’économie du pays a baissé. Comme chaque négociation comporte des accords, le problème actuel est le respect et l’application de ce dernier. Durant la maladie du défunt, les nouvelles non réjouissantes provenaient de ces derniers qui manifestaient de plus en plus d’impatience quand à l’effectivité de l’application de ses accords. Gageons que l’actuel président suivra les traces de son prédécesseur. Acte 2

Autre contraste du Nigéria et non des moindres,  le conflit récurent entre les musulmans et les chrétiens…Il ne se fait plus un semestre sans que l’on assiste à des conflits armés entre ses deux communautés avec des centaines de morts comme en mars passé, des dégâts matériels importants et de déplacements de communautés… Comme l’affirme Hyacinthe Sianou du Journalchretien.net, ‘’ cette énième tuerie prouve, si besoin en était, que la mayonnaise du fédéralisme a du mal à prendre dans cette contrée, la plus peuplée d’Afrique. Une cohésion véritable n’a jamais pu y prendre corps. Avec leurs 36 Etats et abritant une population estimée à 140 millions d’âmes, les problèmes économiques s’ajoutent à ceux identitaires. Les conflits ethno-religieux meurtrissent une nation brinquelabrante’’.

Titre (posté le 08/04/2011 à 12:19)

Libye:

LES MENSONGES DE LA GUERRE

DE L’OCCIDENT CONTRE LA LIBYE


A- LES  VRAIES RAISONS DE LA GUERRE EN LIBYE. (*)

1- Premier satellite Africain RASCOM 1.

C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient  disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX. L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent.
Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque Mondiale, le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant  des prêts à un taux usuraire; le guide Libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions  et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, Sud-Africain, Nigérian, Angolais, Algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi. Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les  milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique.

2-   Fond Monetaire Africain, Banque Centrale Africaine, Banque Africaine Des Investissements

Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque Centrale Libyenne  et prévu pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phare : la Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye, la création dès ce 2011 du Fond Monétaire Africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège, la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Franc CFA grâce auquel Paris a la main mise sur certains pays africains depuis 50 ans. On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi. Le Fond Monétaire Africain doit remplacer en tout et pour tout les activités sur le sol africain du Fond Monétaire International qui avec seulement 25 milliards de dollars de
capital a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d’obliger les pays africains à passer d’un monopole publique vers un monopole privé. Ce sont les mêmes pays occidentaux qui ont frappés à la porte pour être eux aussi membres du Fond Monétaire africain et c’est à l’unanimité que le 16-17 décembre 2010 à Yaoundé les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce FMA.
Il est donc évident qu’après la Libye la coalition occidentale déclarera sa prochaine guerre à l’Algérie, parce qu’en plus des ses ressources énergétiques énormes, ce pays a une réserve monétaire de 150 milliards d’Euros. Ce qui devient la convoitise de tous les pays qui bombardent la Libye et qui ont tous quelque chose en commun, ils sont tous financièrement en quasi faillite, les USA à eux seuls ont 14.000 Milliards de dollars de dettes,  La France, la Grande Bretagne et l’Italie ont chacun environ 2.000 milliards de dettes publiques alors que les 46 pays d’Afrique Noire ont au total moins de 400 milliards de dollars de dettes publiques.  Créer des fausses guerres en Afrique dans l’espoir de trouver de l’oxygène pour continuer leur apnée économique qui ne fait que s’empirer ne fera qu’enfoncer les Occidentaux
dans leur déclin qui a pris son envol en 1884, lors de la fameuse Conférence de Berlin. Car comme l’avait prédit l’économiste Américain Adams Smith en 1865, dans son soutient à Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage, «l’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres nations vont se réveiller »
3- UNIONS  REGIONALES COMME FREIN A LA CREATION DES ETATS-UNIS D’AFRIQUE
 Pour déstabiliser et détruire l’union Africaine qui va dangereusement (pour l’Occident) vers les Etats-Unis d’Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l’Union Européenne a d’abord tenté sans y parvenir la carte de la création de l’UPM (Union Pour la Méditerranée) Il fallait à tout prix couper l’Afrique du Nord du reste de l’Afrique en mettant en avant les mêmes thèses racistes du 18-19ème siècle selon lesquelles les populations africaines d’origine Arabes seraient plus évoluées, plus civilisées que le reste du continent. Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d’y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l’Union Africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l’Union Européenne. L’UPM sans le
principal moteur de la fédération africaine était foirée avant même de commencer, un mort – né avec Sarkozy comme Président et Mubarack, le vice-président. Ce que Alain Juppé tente de relancer, tout en misant sur la chute de Kadhafi, bien sur. Ce que les dirigeants Africains ne comprennent pas est que tant que ce sera l’Union Européennes à financer l’Union Africaine, on sera toujours au point de départ, car dans ces conditions, il n’y aura pas d’effective indépendance. C’est dans le même sens que l’Union Européenne a encouragé et financé les regroupements régionaux en Afrique. Il était évident que la CEDEAO qui a une Ambassade à Bruxelles et qui tire l’essentiel de son financement de l’UE, est un obstacle majeur contre la fédération africaine. C’est ce que Lincoln avait combattu dans la guerre de sécession aux Etats-Unis, parce qu’à partir du moment où un groupe de pays se retrouvent autour d’une
organisation politique régionale, cela ne peut que fragiliser l’organe central. C’est ce que l’Europe voulait et c’est ce que les Africains n’ont pas compris en créant coup sur coup, la COMESA, l’UDEAC, la SADC et le Grand Maghreb qui n’a jamais fonctionné encore une fois grâce à Kadhafi qui lui l’avait très bien compris.
4- KADHAFI, L’AFRICAIN QUI A PERMIS DE LAVER L’HUMILIATION DE L’APARTHEID
Kadhafi est dans le cœur de presque tous les Africains comme un homme très généreux et humaniste pour son soutien désintéressé a la bataille contre le régime raciste d’Afrique du Sud. Si Kadhafi avait été un homme égoïste, rien ne l’obligeait à attirer sur lui les foudres des occidentaux  pour soutenir financièrement et militairement l’ANC dans sa bataille contre l’apartheid. C’est pour cela que à peine libéré de ses 27 ans de prisons, Mandela décide d’aller rompre l’embargo des Nations Unis contre la Libye le 23 Octobre 1997. A cause de cet embargo même aérien, depuis 5 longues années aucun avion ne pouvait atterrir en Libye. Pour y arriver, Il fallait prendre un avion pour la Tunisie ; arriver à Djerba et continuer en voiture pendant 5 heures pour  Ben Gardane, passer la frontière et remonter en 3 heures de
route par le désert jusqu’à Tripoli. Ou alors, passer par Malte et faire la traversée de nuit, sur des bateaux mal entretenus jusqu’à la côte libyenne. Un calvaire pour tout un peuple, juste pour punir un seul homme. Mandela décida de rompre cette injustice et répondant a l’ex Président Américain Bill Clinton, qui avait jugé cette visite «malvenue», il s’insurgea : «Aucun Etat ne peut s'arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun Etat ne peut dicter aux autres ce qu'ils doivent faire ». il ajouta : « ceux-là qui hier étaient les amis de nos ennemis, ont aujourd’hui le toupet de me proposer de ne pas visiter mon frère Kadhafi, ils nous conseillent d’être ingrats et d’oublier nos amis d’hier ». En effet, pour l’Occident, les racistes d’Afrique du Sud étaient leurs frères qu’il fallait protéger. C’est pour cela que tous les membres de l’Anc étaient considérés des dangereux terroristes, y compris Nelson Mandela. Il faudra attendre le 2 Juillet 2008, pour que le Congrès Américain vote une loi pour  rayer le nom de Nelson Mandela et de ses camarades de l’ANC de cette liste noire, pas parce qu’ils ont compris la bêtise d’une telle liste, mais parce qu’on voulait faire un geste pour les 90 ans de Nelson Mandela.  Si les Occidentaux sont aujourd’hui repentis de leur soutient d’hier aux ennemis de Mandela et sont vraiment sincères lorsqu’on lui donnent des noms de rue et de places, comment continuer à faire la guerre à celui qui a permis la victoire de Mandela et son peuple, Kadhafi ?
B- CEUX QUI VEULENT EXPORTER LA DEMOCRATIE SONT-ILS DE VRAIES  DEMOCRATIES ?

Et si la Libye de Kadhafi était plus démocratique que les USA, la France, la Grande Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ? Le 19 Mars 2003, le Président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Iraquiens avec le prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 Mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard et jour pour jour, c’est le Président Français qui lance ses bombes sur la tête des Libyens avec le même prétexte de leur offrir la démocratie. Monsieur Obama, Prix Nobel de la Paix 2009 et président des Etat Unis d’Amérique, pour justifier qu’il procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie.
La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuel de jugement et d’appréciation  ne peut s’empêcher de se poser est : ces pays comme la France, l’Angleterre, les USA, l’Italie, la Norvège, le Danemark, la Pologne dont la légitimité pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés « pays démocratiques » sont-ils réellement démocratiques ? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ? La réponse, sans équivoque est NON, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas.  Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui-là même dont la ville natale, Genève abrite l’essentiel du commandement des Nations Unies. Il s’agit bien entendu de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712
qui affirme dans le chapitre IV du Livre III de son très célèbre « Contrat Social » que : « il n'a jamais existé de véritable démocratie, et il n'en existera jamais».  Pour qu’un état soit véritablement démocratique Rousseau pose 4 conditions selon lesquelles la Libye de Kadhafi est même de loin plus démocratique que les Etats-Unis d’Amérique, la France et tous les autres qui prétendent lui exporter la démocratie à savoir :
1-      Dimension de l’Etat : plus un état est grand, moins il peut être démocratique, pour Rousseau l’Etat doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique, c’est un simulacre de démocratie pour élire un dictateur. La structure de l’organisation de l’Etat Libyen se fonde sur une base tribale qui regroupe par définition le peuple en de petites entités. Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points
communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres pour ou contre les opinions qu’on peut avoir. Sous cet angle, c’est la Lybie  qui répond le mieux  aux exigences de Rousseau, ce qu’on ne peut pas dire de même pour les Etats-Unis d’Amérique, la France ou la Grande Bretagne, des sociétés fortement urbanisées où la majorité des voisins ne se disent même pas bonjour et donc ne se connaissent pas, même vivant cote-à-cote pendant 20 ans. Dans ces pays, on est passé directement à l’étape suivante : « le vote » qu’on a malignement sanctifié afin de faire oublier que ce vote est inutile à partir du moment où je m’exprime sur l’avenir d’une nation sans en connaitre ses membres.  On est ainsi arrivé
jusqu’à la bêtise du vote des citoyens vivant à l’étranger.  Se connaitre et se parler est la condition essentielle de la communication pour le débat démocratique qui précède toute élection.
2-    Il faut la simplicité des mœurs et des comportements pour éviter  que l’on passe l’essentiel du temps à parler de justice, de tribunal pour trouver des solutions aux multitudes querelles d’intérêts divers qu’une société trop complexe fait naitre naturellement.  Les Occidentaux se dé finissement comme des pays civilisés, donc aux mœurs complexes et la Libye comme pays dit primitif, c’est-à-dire aux meurs simples. Sous cet angle, encore une fois, c’est la Libye qui répondrait mieux aux critères démocratiques de Rousseau que tous ceux qui prétendent lui donner des leçons de démocratie. Dans une société complexe, les trop nombreux conflits sont résolus par la loi du plus fort, puisque celui qui est riche évite la prison parce qu’il peut se permettre un meilleur avocat et surtout, orienter l’appareil répressif de l’état contre celui qui vole une banane dans un supermarché, plutôt que le délinquant financier qui fait crouler une banque. Dans une ville comme New York où 75% de la population est blanche, 80% des postes de cadres sont occupés par des Blancs et ils ne sont que 20% des personnes en prison.
3-    L’égalité dans les rangs et dans les fortunes.   Il suffit de voir le classement FORBES 2010 pour voir quels sont les noms des personnes les plus riches de chacun des pays qui jette la bombe sur la tête des Libyens et voir la différence avec le salaire le plus bas dans chacun des pays et faire de même pour la Libye pour comprendre qu’en matière de redistribution de la richesse du pays, c’est à la Libye d’exporter son savoir faire à ceux qui la combattent et non le contraire. Même sous cet angle, selon Rousseau, la Libye serait plus démocratique que ceux qui veulent pompeusement lui exporter la prétendue démocratie. Aux Etats-Unis 5% de la population possèdent 60% de la richesse nationale. C’est le pays le plus déséquilibré, le plus inégal du monde.
4-    PAS DE LUXE. Pour Rousseau pour qu’il y ait la démocratie dans un pays, il ne faut pas qu’il y ait de luxe parce que selon lui, le luxe rend nécessaire la richesse et cette dernière devient la vertu, l’objectif à atteindre à tout prix et non le bonheur du peuple, « le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, l'un par la possession, l'autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l'Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l'opinion ». Ya-t-il plus de luxe en France ou en Libye ? Ce rapport d’asservissement des employés qui sont poussés jusqu’au suicide les employés mêmes des entreprises publiques ou semi-publique, pour des raisons de rentabilité et donc de possession de luxe
d’une des parties est-il plus criant en Libye ou en Occident ?

Le sociologue Américain C. Wright Mills a décrit en 1956 la démocratie américaine comme  « la dictature des élites ». Selon Mills, les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas une démocratie parce qu’en définitive, c’est l’argent qui s’est substitué au peuple. Le résultat de chaque élection y est l’expression de la voix de l’argent et non la voix du peuple. Après Bush-père et Bush-fils, pour les primaires républicaines de 2012, on parle déjà de Bush-benjamin. En plus, si le pouvoir politique se base sur la bureaucratie, Max Weber fait remarquer qu’il y a 43 millions de fonctionnaires et militaires aux Etats-Unis qui commandent effectivement le pays, mais qui n’ont été votés par personne et qui ne répondent pas directement au peuple de leurs activités. Une seule personne (un riche) est
donc votée mais le vrai pouvoir sur le terrain est tenue par une seule caste de riches qui ne résulte purement et simplement que de nominations comme les ambassadeurs, les généraux de l’armée etc...
Combien de personnes dans les pays autoproclamés « démocratiques » savent qu’au Pérou la constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la république sortant ? Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ?  Combien savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ? Combien savent que dans le classement de la CIA 2007, sur 10 pays les mieux gérés au monde, 4 sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée équatoriale  dont la dette publique ne représente que 1,14% de son PIB. Ceux qui disent que Kadhafi a tiré sur son propre peuple savent-ils que c’est exactement ce que le héro de Obama, Abraham Lincoln a fait, mais avec 630.000 morts ?
La guerre civile, les révoltes, les rebellions sont les ingrédients d’un début de démocratie soutient Rousseau. Parce que la démocratie n’est pas une fin, mais un processus permanent pour réaffirmer les droits naturels des humains que dans tous les pays du monde (sans exception) une poignée d’hommes et de femmes, confisquant le pouvoir du peuple, l’oriente pour se maintenir aux affaires. On trouve ici et là des formes de castes qui usurpent le mot « démocratie » qui doit être cet idéal vers lequel tendre et non un label à s’approprier ou un refrain à vanter parce qu’on est juste capable de crier plus fort que les autres. Si un pays est calme comme la France ou les Etats-Unis, c’est-à-dire sans aucune révolte, pour Rousseau cela veut tout simplement dire que le système dictatorial est suffisamment répressif pour empêcher toute tentative de rébellion. Si les Libyens se révoltent, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est prétendre que les peuples acceptent stoïquement le système qui les opprime partout dans le monde sans réagir qui est très mauvais. Et Rousseau de conclure : «  Malo periculosam libertatem quam quietum servitium  -traduction : S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes ». Dire qu’on tue les Libyens pour leur bien est un leurre.
C- QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?
Après 500 ans de relations de dominateur et de dominé avec l’Occident, il est dès lors prouvé que nous n’avons pas les mêmes critères pour définir le bon et le méchant. Nous avons des intérêts profondément divergents. Comment ne pas déplorer le Oui de 3 pays africains au sud du Sahara, Nigeria, Afrique du Sud et Gabon pour la résolution 1973 inaugurant la nouvelle forme de colonisation baptisée « protection des peuples », validant la théorie raciste que les Européens véhiculent depuis le 18ème siècle selon laquelle l’Afrique du Nord n’a rien à partager avec l’Afrique Subsaharienne, l’Afrique du nord  serait ainsi plus évoluée, plus cultivée et plus civilisée que le reste de l’Afrique. Tout se passe comme si la Tunisie, l’Egypte, la Libye, l’Algérie ne faisaient pas partie de l’Afrique. Même les Nations Unies semblent
ignorer la légitimité de l’Union Africaine sur ses états membres. L’objectif est d’isoler les pays d’Afrique subsaharienne afin de mieux les fragiliser et les tenir sous contrôle. En effet, dans le capital du nouveau Fond Monétaire Africain (FMA), l’Algérie avec 16 milliards de dollars et la Libye avec 10 milliards de dollars contribuent à eux tous seuls pour près de 62% du capital qui est de 42 milliards de Dollars. Le premier pays d’Afrique subsaharienne et les plus peuplés, le Nigeria suivi de l’Afrique du Sud arrivent très loin derrière avec 3 milliards de dollars chacun.
C’est très inquiétant de constater que pour la première fois de l’histoire des Nations Unies, on a déclaré la guerre à un peuple sans avoir exploré au préalable la moindre piste pacifique pour solutionner le problème.
L’Afrique a-t-elle encore sa place dans une telle organisation ? Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont disposés à voter OUI à tout ce que l’Occident demande, parce qu’ils croient naïvement aux promesses des uns et des autres de leur donner une place de membre permanent au Conseil de Sécurité avec le même droit de veto. Ils oublient tous les deux que la France n’a aucun pouvoir de leur attribuer le moindre poste. Si elle l’avait, il y a belle lurette que Mitterrand l’aurait faite pour l’Allemagne de Helmut Kohl. La reforme des Nations Unies n’est pas à l’ordre du jour. La seule manière de compter, est la méthode chinoise : tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations Unies. Et s’ils doivent y retourner un jour, ne le faire que s’ils ont obtenu ce qu’ils demandent depuis longtemps, un poste pour toute
la fédération africaine, sinon rien.
Cette méthode de la non-violence est la seule arme de justice dont disposent les pauvres et les faibles que nous sommes. Nous devons tout simplement quitter les Nations Unies, car cette organisation de par sa configuration, de par sa hiérarchie est aux services des plus forts.
Nous devons quitter les Nations Unies afin de marquer notre réprobation de cette conception du monde basée uniquement sur l’écrasement du plus faible. Tout au moins ils seront libres de continuer de le faire, mais pas avec notre signature, pas en rappelant que nous sommes d’accord alors qu’ils savent très bien qu’ils ne nous ont jamais interrogés. Et même quand nous avons donné notre propre point de vue, comme la rencontre de samedi 19/3 à Nouakchott avec la déclaration sur la contrariété à l’action militaire, ceci a été passé tout simplement sous silence pour aller accomplir le forfait de bombarder  le peuple africain.
Ce qui arrive aujourd’hui est le scénario déjà vu auparavant avec la Chine. Aujourd’hui, on reconnaît le gouvernement Ouattara, on reconnaît le gouvernement des insurgés en Libye. C’est ce qui s’est passé à la fin de la deuxième guerre mondiale avec la Chine. La soit disant communauté internationale avait choisi Taiwan comme unique représentant du peuple Chinois en lieu et place de la Chine de Mao. Il faudra attendre 26 ans, c’est-à-dire le 25 octobre 1971 avec la résolution 2758 que tous les Africains devraient lire, pour mettre fin à la bêtise humaine. La Chine est admise, sauf qu’elle a prétendu et obtenue d’être membre permanent avec doit de veto, si non elle n’entre pas. Cette exigence satisfaite et la résolution d’admission entrée en vigueur, il faudra attendre un an pour que le 29 septembre 1972, le Ministre
Chinois des Affaires Etrangères donne sa réponse avec une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies pas pour dire Oui ou Merci, mais pour faire des mises au point, en garantie de sa dignité et de sa respectabilité. Qu’est-ce que l’Afrique espère obtenir des Nations Unies sans poser un acte fort pour se faire respecter ? On a vu en Cote d’Ivoire un fonctionnaire des Nations Unies se considérer au dessus d’une institution constitutionnelle de ce pays. Nous sommes entrés dans cette organisation en acceptant d’être des serfs et croire que nous serons invités à table pour manger avec les autres dans les plats que nous avons lavés est tout simplement crédule, pire, stupide. Quand l’UA reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir à nos anciens maîtres, comment peut-on nous respecter ? Lorsque le
président Sud-Africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections et change à 180° disant le contraire après une petite visite de 8 heures à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants qui représentent et parlent au nom de 1 milliard d’Africains.
La force et la vraie liberté de l’Afrique viendront de sa capacité à poser des actes réfléchis et en assumer les conséquences. La dignité et la respectabilité ont un prix. Sommes-nous disposés à le payer ? Si non, notre place reste à la cuisine, aux toilettes pour garantir le confort des autres.

Genève le 28/03/2011

Jean-Paul Pougala  - pougala@gmail.com


(*) Jean-Paul Pougala est un écrivain d’origine camerounaise, directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques et professeur de sociologie à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse

 

 

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Titre (posté le 12/03/2011 à 16:24)

Que comprendre du 11 septembre 2001 ?

Des vidéos incroyables!

Par David TCHUENTE 

S’il y a une vérité que nul ne peut contester, c’est que le 11 septembre 2001, des avions fous se sont jetés sur les tours jumelles du World Trade Center, symbole de la toute puissance des Etats Unis démontrant ainsi à la face du monde que nu n’était plus à l’abri des attaques terroristes. Mais s’il y a une question qui ne trouve pas réponse c’est la manière dont les tours s’effondrent contraire aux théories physiques si l’on admet que les effondrements sont dus aux chocs occasionnés par les avions. Et pour cause…

Le débat est ouvert actuellement après qu’une association internationale vient de réussir à obtenir de la justice américaine la divulgation de documents vidéo jusque-là réservés au seul NIST (National Institute of Standards & Technology), cet organisme gouvernemental qui avait été chargé d’analyser les effondrements des tours du World Trade Center.

Des diverses vidéos mises en ligne, chaque peut faire son analyse et beaucoup comprendront que la thèse officielle de la destruction par les avions détournés par des terroristes même si il ne peut avoir de doute sur la véracité des actions des terroristes, ne peuvent être à l’origine de la destruction des tours. Pour vous permettre de mieux  voir ses vidéos inédites abondement disponibles sur youtube, pour ceux d’entre vous qui ont des connaissances en sciences physiques, de se référer aux chocs élastiques pour comprendre ce qui se passe lorsqu’il y a collision.

1ère vidéo : Interview à la Télévision Danoise de Niel Harrit, un scientifique de renom en 2009

 

2ème vidéo: Interviews de l'architecte Richard Gage en 2009

3ème vidéo: L'effondrement d'un tour...Comment l'expliquer ?

Sans vouloir entrer dans une contreverxe, faites votre opinion de ses vidéos.

Sources: reopen911/IC911STUDIES

 

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Titre (posté le 15/02/2011 à 20:19)

                                       Que retenir des évènements en Egypte

                           qui ont contraint Hosni Moubarak à l'Exil?

                     Par David TCHUENTE

Après la Tunisie il y a un mois, le tour est revenu  vendredi dernier 11février 2011 de voir le président Moubarak au pouvoir depuis 1981, démissionner et  s’enfuir face à la pression de la rue.

En ce jour historique pour le peuple Egyptien, c’est une déclaration officiel, par la voix du vice-président Omar Souleiman qui déclare en ces termes : ‘’En ces jours difficiles que l’Egypte est entrain de vivre, le président Mohamed Hosni Moubarak a décidé de démissionner de son poste de président de la république et il a chargé le conseil suprême des forces armées d’administrer les affaires du pays’’. Une fois de plus, le peuple,  par sa forte mobilisation venait d’ avoir raison du pouvoir ; quelques heures avant cette déclaration du vice-président, Moubarak et sa famille avaient quitté le Caire pour la station balnéaire de Sharm el-Sheik, dans la péninsule du Sinaï, une route pour l’ exil.

Réactions :

C’est l’ensemble du monde qui a réagit avec satisfaction à l’annonce de la démission de l’ancien président égyptien…

  • Pour Mohamed El Baraedi ancien président de l’AEA et opposant au régime, ‘’ le plus important est que l’Armée et le peuple travaillent ensemble pour organiser des élections parlementaires et présidentielles d’ici à un an’’.
  • Pour Joe Baden, ‘’ la démission de Moubarak aura des répercutions au-delà de l’Egypte’’
  • Ahmet Davutiglu, ministre des affaires étrangères turc félicité les Egyptiens ;’’ l’Egypte est un Etat solide et la continuité des institutions a une importance cruciale. Bravo au peuple égyptien ; nous espérons qu’un régime répondant à ses attentes va émerger.’’
  • La Suisse quand à elle, a décidé de geler les avoirs de Moubarak et de ses proches.

Comment en est on arrivé là ?

Le pouvoir vient du peuple ; c’est lui qui vous le donne…Tout contrevenant à cette disposition s’expose à l’ire sans retenue et sans calcul de la rue ; les anciens présidents Ben Ali et Hosni Moubarak n’avaient pas compris…De leurs exils au Moyen Orient, ils méditent encore et doivent regretter n’avoir pas compris à temps qu’ils n’étaient que des locataires d’un palais qui n’était point leurs maisons, mais celle du peuple. Gouverner, c’est garantir le minimum de sécurité à la population…La sécurité étant entendue ici dans son sens le plus large (physique, matérielle, alimentaire, de l’emploi).

Comment imaginer un pouvoir qui demande à la population de se sacrifier face à la récession, de serrer la ceinture pour des lendemains meilleurs alors que pendant ce temps le guide suprême et les siens se pavanent à travers le monde, fréquentant les hôtels hauts de gammes, payés à prix d’or alors que le peuple peine à avoir un repas par jour ? Comment concevoir qu’un dirigeant amasse en vingt ans de pouvoir, des milliards d’euros logés dans des banques Suisse alors que plus de la moitié de la population peine à avoir vingt euros de revenu par mois ? Et encore…Alors que le système scolaire est fortement perturbé par des grèves dont les fondements sont connus de tous (inadéquation de programmes avec les réalités, manque d’enseignants, de structure…etc), les enfants des dignitaires au pouvoir fréquentent les universités occidentales et américaines au grand dam de nombreux de leurs âges obligés de se résigner et compromettre leurs avenirs dans des structures inadéquates  mal appropriés du pays…

La réalité politique en Afrique :

Le pouvoir de gouverner une nation est un don du peuple puisqu’émanant de lui..Dans une démocratie, c’est du peuple que vient le pouvoir et non des dirigeants. De ce fait, toutes les actions doivent être entreprises pour eux et non contre eux. Les régimes vacillants que l’on rencontre çà et là en Afrique et dont les dirigeants non plus de sommeils  depuis  ‘’ Le printemps du Maghreb’’ où Ben Ali a sonné la fin de la récréation, savent mieux que quiconque que tout peut arriver à tout moment, même si l’Armée et les forces de l’ordre font fi d’être avec eux alors  que la colère de la majorité silencieuse peut changer la donne à tout moment.

Dans le continent, peu de pouvoirs peuvent s’estimer être l’émanation de la volonté de la majorité du peuple…Beaucoup viennent au pouvoir par des méthodes  peu orthodoxes ne relevant pas des uses démocratiques. Arrivés aux affaires parce que  naviguant depuis des lustres dans les rouages du pouvoir, tout est acquis à eux lorsqu’ils décident de briguer la magistrature suprême. Généralement issue du parti au pouvoir ils utilisent les moyens colossaux dont ils disposent pour acheter les consciences et bénéficient du soutien des responsables nommés par les siens  à la cour constitutionnelle, garant des lois et chargée de valider les résultats des élections, à la commission nationale électorale qui ne peut dans ce cas agir rien que pour eux  puisque ne pouvant y être s’ils ne sont plus là ;   l’armée et des forces de sécurités sont à leurs ordres les chefs étant  tours issue du clan; de tout ceci, le boulevard est tracé pour l’accession au pouvoir contre vents et marées. Conscient que c’est le système établi qui les conduit au pinacle, ils agissent à leurs guises sans compte de résultat. Tout est truqué d’avance et le système est à leurs services et ne peut que les maintenir au risque de perdre eux même leurs privilèges. Les siens vivent comme des magnats, se moquant de ceux qui comme eux ne sont pas du système et agissent en marge du bon sens puisque bien nés et disposant de tout. Les hautes fonctions, militaires, civiles et institutionnelles sont leurs affaires. Tout est entre leurs mains ce qui fait d’eux, des hommes craints et enviés. La pauvreté, chose la mieux partagée, finie par avoir raison de la patience du peuple qui n’en pouvant plus, met la peur de coté au profit du sacrifice suprême et place à la rue.

Que peuvent les politiques ?

Gouverner, c’est partager…Assurer le minimum vital à sa population et faciliter l’accès équitable de tous aux soins de santé, à l’éducation, à l’emploi et au logement permettront à ces derniers d’avoir des nuits tranquilles et d’être des présidents à vie comme ils le souhaitent. Les projets de sociétés ne devraient plus être de vains mots, mais des réalités palpables qui guident les réalisations des dirigeants une fois au pouvoir. Il est donc temps de vivre avec le peuple, de penser à leurs mieux êtres en redistribuant de manière équitable, les fruits de la croissance au lieu d’aller garnir les banques Suisse, Luxembourgeoise et autres, enrichissant de ce fait ces pays à qui paradoxalement nous demandons de l’aide.

De ce constat, il n’est donc pas étonnant que l’ordre établi soit remise en cause au prix des violences de tous genres, des morts et des dégâts inestimables.. Loin de considérer les évènements du Maghreb (Tunisie, Egypte et autres) comme des épiphénomènes, ceux-ci obéissent au cours normale de l’histoire ; il est temps que les dirigeants africains prennent conscience de l’impérieuse nécessité d’une rupture avec le cinquantenaire achevé que plusieurs pays viennent de célébrer et qui consistait à asseoir sa pérennité au pouvoir par la soumission du peuple par la force de la baïonnette, de l’armée à qui les salaires étaient régulièrement payés , régulièrement augmentés parce que l’on voulait fidélité et obéissance, pour réprimander sans ménagement le peuple, mais plutôt par une politique de partage et de solidarité, seule garant de l’adhésion du peuple qui détient le pouvoir.

Vidéo de l'annonce de la demission d'Hosni Moubarak

source: 5900fred

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Titre (posté le 22/01/2011 à 13:17)

La françafrique :

  Fin d’un parcours ou une simple mue ?

Par David TCHUENTE

La célébration du cinquantenaire des indépendances de dix sept pays francophones d’Afrique durant l’année 2010 a été dominée par une série de révélations d’une nébuleuse qui dans un passé pas lointain a valu à ceux qui osaient en parler, des fortunes diverses… Il s’agit de la françafrique, véritable gangrène qui est sans contexte à l’origine du retard de développement observé dans plusieurs anciennes colonies françaises d’Afrique, malgré leurs richesses en ressources naturelles et qui trouve son essence dans cette déclaration de son initiateur, le général De Gaulle en 1961 : . « Notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités. Quels sont nos intérêts ? Nos intérêts, c’est la libre exploitation du pétrole et du gaz que nous avons découvert ou que nous découvririons". 

Cette ‘’ dé classification’’ si on peut affirmer en ces termes, des dossiers jusqu’à là tenus secrets et révélés au grand public par des chaînes de télévisions françaises, diffusés sur support dvd ou par le canal d’internet avec des images chocs si ce ne sont choquantes permet de mesurer l’ampleur du désastre que cette pratique a  causé aux économies des pays où cette pratique avait cours. Ainsi, ce qui se chuchotait jadis ou ne se diffusait que par des réseaux d’initiés est aujourd’hui accessible à tous…. Que ce passe-t-il ? Quel crédit peut-on porté à ces genres de révélation ? La françafrique est elle en fin de parcours ou s’agit- il d’une simple mue ?

Avant de tenter d’apporter un élément de réponse à ces questions, nous pensons   nécessaire de s’attarder   sur le concept de la françafrique, sa réalité et la dimension de ses actions.

A l’origine :

Thème utilisé pour la première fois en 1955 par feu le Président Félix Houphouët Boigny   pour désigner le souhait d’un certain nombre de leaders africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l’indépendance, malgré les dérives observées ;  en analysant ses actions, on se rend compte que la françafrique est bien antérieure à cette date et puise ses fondements à un tournant décisif de la seconde guerre mondiale,  et pour cause ;  la France vivait une période tragique et difficile de son histoire. L’appel du 18 juin 1940 où le Général De Gaulle alors réfugié à Londres lance sur la BBC à la résistance en ces termes : ‘’ la France n’est pas seule, elle a avec elle son empire coloniale’’ nous permet de comprendre la portée et l’intérêt que portait déjà celui-ci à cette période sur l’Afrique. En effet, ‘’ ne pas être seule et avoir l’empire coloniale avec soi’’ suppose avoir de quoi soutenir l’effort de guerre en terme des matières premières, de ressources naturelles et non pas exclusivement de combattants à s’offrir comme  chairs à canon…. Cette réflexion trouve tout son sens à l’aube et au lendemain des indépendances des pays francophones du continent.  Dans cet ordre d’idée, ces indépendances ne furent accordées qu’en fonction d’un gardien d’intérêt.

D’une part, les pays  ne pouvant, à cause de la rudesse du climat, de la pauvreté de leurs sols ou sous sol prétendre d’un intérêt pour la métropole l’avaient sans problème.

Ceux par contre, très nombreux comme l’Algérie, le Cameroun, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Congo Brazzaville   et bien d’autres, mieux nantis en ressources et richesses naturelles devraient rester dans le giron français, avoir à leurs têtes des Chefs d’Etats commis et nommés par la mère patrie. Tout devait être décidé de Paris et l’indépendance de ce fait,  que de façade.  La puissance de la France passait alors par sa main mise sur ses richesses naturelles.

Les artisans de la françafrique :

Comme nous venons de le dire le principal artisan, mentor et initiateur de la françafrique est le général de Gaulle. Dès l’indépendance des pays francophones d’Afrique,  il charge Jacques Foccart, remarqué par ses prouesses dans la résistance à l’occupant nazi,  de créer une cellule africaine pour mieux contrôler les Chefs d’Etats du giron francophone, les opposants aux régimes en place et surtout  les ressources stratégiques dont disposent ces pays et dont la France a besoin pour affirmer sa puissance et son développement. Les réseaux se tissent alors à travers les ambassades françaises d’Afrique, les sociétés de productions pétrolières, d’exploitation du bois et minièress tels l’uranium et autres pour assurer l’exclusivité de la production et de la vente à la France. Il n’est pas rare ainsi de retrouver des barbouzes français hommes d’affaires ou diplomates dans ces pays. Tout est suivi et contrôlé par Paris qui au moindre faux pas ne lésine pas sur les moyens   pour un retour à la normale conforme à leurs intérêts. Ce réseau d’influence est à la fois politique, économique, diplomatique et militaire de la France . Les cadres gaullistes (Maurice Delaunay , Charles Pasqua, Jacques Chirac…)  , socialistes (Guy Penne, Christophe Mitterrand….), les Chefs d’Etats francophone d’Afrique et les patrons d’entreprises minières et pétrolières françaises animent et alimentent la nébuleuse.

 

Les méthodes de la Françafrique :

Elles diffèrent selon les pays :

au Cameroun, pour mettre fin à une insurrection armée déclenchée par le leader historique de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) Ruben Um Nyobè, la France met en place des méthodes musclées qui avec une férocité et utilisant des assassinats ciblées ( Felix Moumié empoisonné au thallium à Genève) sèment la peur et la désolation parmi les populations  ; de 1957 à 1970, on estime entre cent à quatre cent mille morts surtout parmi les civils.  

Dans d’autres pays où le peuple s’est doté d’un leader élus et éclairés, le cas de Sylvanus Olympio au Togo, il est simplement assassiné pour laisser la place à une marionnette à la solde de Paris. Tout est mis en œuvre pour barrer la route du pouvoir aux  personnes  ne pouvant garantir l’intérêt de la mère patrie :   l’accident suspect ayant coûté la vie au père de l’indépendance de la Centrafrique, Barthélémy Boganda, et l’ignoble assassinat du leader charismatique du Burkina Fasso Thomas Sankara…

Autre méthode, et d’actualité ses dernières années,  la fraude massive qui a permis d’écarter systématiquement tout candidat issu des aspirations du peuple pour permettre de mettre en place quelqu’un issu de rien et n’ayant aucune assise populaire qui, par reconnaissance sera obligé d’être à leurs soldes. Les rares pays à échapper à ce joug sont des pays à faibles potentialités économiques et ne présentant aucun intérêt stratégique (exemple du Mali et du Niger, jusqu’à la découverte de l’uranium).

Pour comprendre comment certains chefs d’Etats africains ont pu servir la France au détriment de leurs pays, François Xavier Versache dans son livre d’investigations ‘’ de la françafrrique à la mafiafrique’’ affirme que ‘’ les marchés passés entre la France et les potentats locaux consistait pour la France à demander aux chefs d’Etats africains de les laisser s’occuper des affaires du pays et qu’en contrepartie,  ils pourront se servir des caisses de l’Etat à leurs guises’’.

La domination militaro-policière est une constance de la françafrique qui passe par la présence  bases  permanentes en Afrique (Gabon et Djibouti) après la fermeture de celles de Bangui (Centrafrique), Dakar (Sénégal) et Abidjan  (Côte d’ivoire),. Celles-ci leurs permettent de mieux surveiller le golfe de Guinée riche en pétrole et le canal de suez pour tous trafics et transports vers les pays du golfe.

L’envoi des mercenaires comme Bob Denard est aussi une constante de la françafrique.  Pour remplir cette mission, toujours selon François Xavier Versache, , ‘’le général crée Elf Aquitaine, avec à sa tête un de ses proche issu des services secrets : Pierre Guillaumat. C’est ici le début de la mise en place du système Elf, qui vise à assurer la main mise française sur le pétrole et le gaz africain. Cette entreprise ne sera jamais une simple compagnie pétrolière, comme le montre notamment le nombre d’agents secrets qu’elle emploie (jusqu’à 400 !), et comme le démontrera partiellement l’affaire Elf ;  lorsque celle-ci éclate à la fin des années 90, éclaboussant au passage les plus hauts personnages de la République dont l’ancien ministre et président du Conseil Constitutionnel Roland Dumas, et même le Président de l’époque, François Mitterrand’’. Outre l’action des entreprises, qui bénéficie le plus souvent d’un soutien plus qu’appuyé de la part du pouvoir politique français, l’exploitation économique de l’Afrique est facilitée par des éléments systémiques que sont les accords de coopération économique qui assurent à la France un quasi-monopole d’accès à certaines ressources stratégiques ou particulièrement rentables, et surtout le Franc CFA, véritable camisole contraignant les anciennes colonies africaines à commercer en priorité et dans des conditions préférentielles avec la France, et qui fut également un outil de détournements et de blanchiment massifs. Enfin, les pays africains sont également prisonniers du carcan d’une dette exponentielle, contractée par des dictateurs irresponsables avec l’encouragement bienveillant de Paris, et qui entrave aujourd’hui inexorablement le décollage économique de ces pays.

Le réseau Foccart et ses héritiers

La Françafrique est à l’origine une histoire de famille, ou en tout cas de réseaux, entre la France et ses anciennes colonies africaines. Son principal instigateur, Jacques Foccart, était ainsi au cœur d’un immense réseau d’influences multiples mêlant les milieux politiques, économiques, mais aussi les milieux militaires, du renseignement et du mercenariat, et enfin des milieux maçonniques (à travers la Grande Loge Nationale Français en particulier) voire sectaires (Rose-Croix etc.). Dès les années 70, Charles Pasqua récupère une partie de ces fameux réseaux Foccart, et les branche sur ses propres réseaux politico-mafieux (en particulier corses). Le tout est mis au service de Chirac, qui récupérera la partie foccartienne à son arrivée à Matignon en 1986. Dans le même temps, Mitterrand crée ses propres réseaux par l’intermédiaire de son fils Jean-Christophe, et de son conseiller Afrique, Guy Penne. A partir de là, les socialistes ne seront plus en reste et rattraperont vite leur retard sur les héritiers du gaullisme auxquels bien des liens de complicité les uniront. Parmi les intermédiaires officieux les plus actifs de la Françafrique actuelle, on peut citer l'avocat franco-libanais Robert Bourgui,proche de plusieurs présidents  et conseiller officieux de Nicolas Sarkozy. De son propre aveu, il aurait joué le rôle d'intermédiaire dans l'éviction du secrétaire d'Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel, dont la volonté affichée de rupture avec la Françafrique avait déplu à un certain nombre d’acteurs majeurs africains adeptes et artisans de la françafrique.

Croire à la fin de celle-ci, c’est construire des châteaux sur du sable mouvant…Comment imaginer une structure aussi bien huilée ayant fait le bonheur, contribuer à la toute puissance de la France et engraisser de nombreux dirigeants du continent en les enrichissant disparaître de sitôt ? Même si certains acteurs majeurs en France comme en Afrique ont aujourd’hui tiré leurs révérences, il n’en demeure pas moins vrai que le système est fortement implanté en métropole que  sur le continent et ne pourrait disparaître aussi facilement. La rupture tant prônée est attendue pour qu’enfin l’Afrique dispose de ses ressources et comme ''les dragons d’Asie'' amorcent leurs décollages et leurs développements dans un monde devenu de ce fait plus juste et plus humaine.

Thomas SANKARA, Martyr de la françafrique; Source vidéo: AfricaMediaTV

 

Documentaire de l'association survie sur la françafrique  ;source vidéo: allneed

 

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Titre (posté le 04/09/2010 à 17:47)

Fin de la mission militaire américaine en Irak

…Que retenir ?

 

La mission militaire américaine qui vient de prendre fin le 31 août 2010 en Irak est le prolongement de la guerre initiée par l’administration Georges Bush et comparses, dont le manque de visibilités et de visions conduisent inexorablement aujourd’hui à des incertitudes dont il est difficile de mesurer les conséquences …

 

Un conflit comme les américaines aiment :

 

La guerre d’Irak loin d’être celle opposant deux pays frontaliers est le style typique qu’affectionne l’Amérique depuis la nuit des temps. En effet, depuis la fin de la guerre de sécession, jamais ce pays n’a plus connu de guerre sur son sol. Que ce soit pendant la première guerre mondiale, la seconde, le conflit vietnamien, la guerre de Corée et bien d’autres, les théâtres des opérations sont toujours extérieurs au territoire américain. Conséquence des attentats du 11 septembre 2001 et inscrit dans le ‘’Global War on Terorism’’ qu’a prôné le Président Americain de l’époque, Georges Walker Bush, cette guerre nourrit encore d’ambigüité…

 

Au commencement :

 Après lesdits attentats où l’Amérique est touchée au cœur de sa toute puissance (militaire, stratégique, économique…), Georges Walker Bush n’avait de choix que chercher un bouc émissaire où l’Amérique pouvait par une victoire militaire, redorer son blason terni par ces douloureux évènements…. La suprématie américaine mise en doute, il fallait réparation, le ‘’rêve américain’’ avait besoin d’un catalyseur. Très vite, le bouc émissaire est désigné ; SADAM HUSSEIN, le président indicateur Irakien avait tout pour être le coupable idéal de cet ignominie, de ce crime de lèse majesté, bref de cet affront qu’il fallait laver. Pour aller en guerre, il faut des raisons, des justificatifs surtout que la communauté internationale, même si elle ne peut rien face à la volonté américaine de montrer sa puissance, n’est pas toujours enclin à laisser régner la terreur dans le monde. Il fallait aussi que le pouvoir américain convainque son opinion qui lui aussi, depuis le bourbier vietnamien, ne donne plus carte blanche, aussi facilement aux politiciens tout comme aux militaires.

 

 Les raisons évoquées :

Comme dans les fables de la fontaine, notamment dans sa diatribe ‘’le loup et l’agneau’’ où le loup utilise toutes formes d’accusations pour se gaver de l’agneau avec le célèbre dicton ‘’ si ce n’est toi, c’est quelqu’un des tiens’’, les stratèges de l’administration Bush mettent au point des preuves façonnées de toutes pièces contre le malheureux Saddam, déjà mis au banc de la communauté internationale. Des pièces à convictions sont montés, fabriquées et très peu, en dehors de la France de Chirac doute de la véracité et s’oppose à la guerre. Bush et son administration l’accuse d’être derrière l’attentat contre le navire militaire USS Cole, des attentats contre plusieurs ambassades des Etats-Unis en Afrique et surtout des attentats du 11 septembre 2001.

A l’ordre du jour des stratèges du pentagone et de la maison blanche :

* l’élimination des armes de destructions massives qu’est supposé détenir le régime Irakien.

 

  • Le dementellement de l’arsenal chimique attribué à l’Irak ;
  • L’anéantissement du régime Baasiste au pouvoir en Irak avec la capture de Saddam Hussein, l’instauration de la démocratie et  la pacification du pays pour   un effet d’exemple ;

 

Il est aujourd’hui établit par de nombreux analystes, journalistes et responsables politiques que les divers éléments avancés par les Etats-Unis pour étayer leurs affirmations sur la présence en Irak, d’armes de destructions massives, la poursuite de la recherche visant à fabriquer des armes de destructions massives, la poursuite de la recherche visant à fabriquer de telles armes ou encore l’existence des liens entre l’Irak et le terrorisme, n’étaient que des arguments fallacieux obéissant à logique de la ‘’ raison du plus fort sur le plus faible’’…..

Des interrogations se posent :

Quelles sont les motivations réelles de l’intervention ?

-         Les liens entre certains calciques de l’administration Bush d’alors et les entreprises d’exploitations pétrolières comme les groupes Carlyle, Evron, Haliburton Energy Services dont le Président n’est autre que , Dick Cheney et Unocal où Harmid Karzaïd fut l’un des conseillers ?

-         Les liens entre les mêmes calciques au pouvoir à Washington et les entreprises sous-traitantes de l’armée telle Haliburton.

-         La décision de l’Irak de ne plus faire valoir son pétrole contre des devises en dollars, mais en Euros.

 

Pour cette mission, de stratèges du Pentagone et de la maison blanche définissent plusieurs objectifs :

  • Politique :

Mettre le plus rapidement en place, un gouvernement de transition qui désignerait dans le peuple, un gouvernement démocratiquement élu, représentatif de toutes les communautés Irakiennes ; capturer les membres du parti Baas et les juger ; renverser le régime de Saddam Hussein et affecter les biens saisis à leurs dirigeants et à leurs familles à la reconstruction des infrastructures détruites lors de la guerre.

  • Humanitaires :

 

Capture Saddam Hussein, le juger afin que l’Irak devienne un pays uni, stable et démocratique et faire respecter le droit des femmes dans le monde musulman.

  • Militaire :

Eliminer les capacités de menace de l’Irak sur les pays voisins et sur la communauté internationale ; neutraliser les armes supposée de destructions massives ; frapper les cites militaires sélectionnés ; rendre au Koweil, les biens qui ont été volés par l’Irak durant la guerre de 1990.

 

  • Anti-terroristes :

Détruire les poches de soutiens aux terroristes situées en Irak ; affaiblir cet allié d’Al-Qaeda qui soutien, aide et protège les terroristes en leurs apportant un soutien logistique et une basa arrière de repli.

 

Pour atteindre ces objectifs, l’administration Bush a besoin de preuves…

Dès le lendemain du 11 septembre 2001, plus exacte le 12, Georges Bush convoque les membres influents de son administration dont Richard Clarke afin d’explorer les possibilités des liens  des attentats du 11 septembre perpétrés par Al Qaeda et l’Irak. Il veut savoir le qu’aurais joué Saddam Hussein ? Actif ou passif ?

Le 18 septembre 2011, Richard Clarke envoie un mémo à Condolozza Rice pour lui signifier que les preuves sont maigres voire inexistantes et qu’en plus Ben Laden éprouve une antipathie envers Saddam Hussein. Non satisfait, les services de renseignements américains montent de toutes pièces des rencontres fictives de hauts niveaux entre les hommes de Ben Laden et les dignitaires Irakiens. Ils concluent en affirmant qu’il existe une parfaite entente entre Al-Qaeda

 Les raisons trouvés, place à l’invasion de l’Irak.

 Les préparatifs :

Les présumées preuves réunies, reste la caution de la communauté internationale. Le 08 novembre 2002, 15 membres du conseil de sécurité des Nations Unis votent pour la guerre…La résolution 144 est votée où Saddam Hussein est sommé de respecter ses engagements internationaux sous peines de représailles ; conscient que son sort est en jeu, l’Irak accepte le 27 novembre 2002 de la reprise des inspecteurs de l’ONU. L’occasion est ainsi donnée à la CIA qui sait la partie gagnée.  Le 5 février 2003, Collins Powell passe devant le Conseil de Sécurité des Nations Unis étayer les preuves des ‘’activités illicites’’ du régime Baasiste au pouvoir en Irak.. Malgré toutes ses pseudo preuves, certains nations telles la France, la Russie et la Chine menacent d’utiliser leurs droits de veto afin d’empêcher une action militaire contre l’Irak. Fidèles à leurs conceptions va-t-en guerre, le 1er mai 2003, les Etats-Unis et le Royaume Unis attaquent l’Irak sans l’aval du conseil de sécurité. C’est après ce fait contraire à l’éthique internationale que les américains et les anglais vont user des superflues pour légaliser par les résolutions de l’ONU, l’occupation et la réorganisation de l’Irak. La campagne Irakienne reçoit le soutien d’une coalition de forces d’autres pays constituées de l’Australie, de Bulgarie, de la Corée du Sud, de l’Italie, de l’Espagne, du Pays-Bas…etc qui rejoignent les américains et les anglais.

Au fil des années, certains pays se désengagent à cause des difficultés rencontrées sur le terrain et surtout qu’après la fin officielle de la guerre le 1er mai 2003, la présence des troupes étrangères sur le sol Irakien a fait naître un sentiment hostile des corpuscules Irakiens qui se sont manifestées par des attentats, des prises d’otages avec l’utilisation des kamikaze, menaçant ainsi, les pays de la coalition en Irak comme un peu partout dans le monde.

Même si la mission militaire américaine  en Irak s’est achevée le 31 août 2010, marque la fin de la guerre et que les troupes américaines réduits à 10% de leurs effectifs serviront à la formation militaire des forces militaires Irakiennes, il n’en demeure pas moins vais que celle-ci a été très couteuse pour l’Amérique, financièrement comme humainement.

L’effort de guerre :

Ce conflit d’après les études très récentes, est le plus coûteux et le plus meurtrier après la guerre du Vietnam.

Le bilan annuel pour les américains se décompose ainsi :

 

    * En 2003 : 486 morts et 2 416 blessés

    * En 2004 : 849 morts et 8 002 blessés

    * En 2005 : 846 morts et 5 947 blessés

    * En 2006 : 822 morts et 6 400 blessés

    * En 2007 : 904 morts et 6 103 blessés

    * En 2008 : 314 morts et 2 052 blessés

    * En 2009 : 149 morts et 693 blessés

    * En 2010 : 46 morts et 315 blessés au 31 août

Pertes matérielles :

Selon le magazine raids,  en mai 2006, on dénombrait dans les forces armées des États-Unis :

 

    * 2 400 morts et 17 469 blessés, dont 8 137 assez ou sérieusement blessés étant affligés de handicaps permanents, soit un total d'environ 20 000 soldats mis hors de combat, environ 12 % des effectifs engagés ;  À noter qu'avec les rotations, au total, plus d'un demi-million de militaires américains on fait un tour de service en Iraq ;

    * 130 hélicoptères perdus, dont 14 CH-47 Chinook et 52 AH-64 Apache (plus de 56 millions de dollars l'unité), et 118 hélicoptères endommagés ;

    * sur 30 000 véhicules terrestres, près de 1 400 ont été détruits, dont 49 chars Abrams M-1 (142 endommagés) et 450 véhicules légers Hummer (430 endommagés).

 

Les pertes matérielles sont dues aux faits de guerre et accidents, mais aussi aux conditions d'utilisation (poussière, chaleur). On estime que la maintenance des hélicoptères a représenté, depuis le début des opérations d'Irak en 2001, 2,6 milliard de dollars, et la maintenance globale pour 2006 est évaluée à 20 millions d'heures de travail.

Impacts psychologiques :

Le même magazine raids, dans son numéro de janvier 2008, aborde la question des conséquences psychiques et psychologiques de ces engagements sur les soldats concernés et notamment les réservistes.

 

Il s'agit d'une étude relative aux soldats américains engagés dans le conflit irakien entre 2005 et 2006. Elle a été publiée par « The Journal of the American Medical Association » et porte sur 88 235 soldats dont la moitié de réservistes.

 

« Le but de cette étude était de comparer leur état mental avant leur départ, avec celui dont ils témoignent six mois après leur retour. Pour 20% des professionnels et 42% des réservistes un suivi psychologique s'impose. »

 

Selon l'étude d'une manière plus générale les réservistes sont deux fois plus nombreux à manifester des troubles de stress post-traumatique dans leur ménage ou leur activité professionnelles.

 

Les anciens combattants :

Aux États-Unis, 25% des sans abris sont d'anciens militaires.

 

L'étude souligne que beaucoup de vétérans sont laissés à eux-mêmes une fois rendus à la vie civile, il n'y a pas de véritable politique de suivi et d'assistance.

Bilan humain pour les Irakiens.

Pour les Irakiens :

Morts et blessés

Il n'existe pas de décompte précis des morts civiles et seules des estimations sont disponibles, établies selon différentes méthodes.

En 2005, le président américain Georges Bush a estimé le nombre de morts à 30 000.

 

L'Iraq Family Health Survey Study Group, basée sur un échantillonnage plus important que l'Iraq Body Count Project, estime le nombre de décès autour de 150 000 entre mars 2003 et juin 2006. En octobre 2006, la revue médicale The Lancet estimait le nombre de décès irakiens imputables à la guerre à 655 000. Comparant les taux de mortalité dans les foyers de 1982 individus en 2006 (certificats de décès à l'appui) à des chiffres officiels de 2003, l'étude montre que la mortalité aurait doublé pendant la guerre, passant de 5,5 à 13,3 pour mille ; cette étude est néanmoins fortement critiquée par de nombreuses associations et organisations internationales, y compris par l'Iraq Body Count. L'une des critiques porte sur la surreprésentation des grands axes de circulation dans leur échantillonnage.

 

L'institut de sondage britannique Opinion research business a estimé à plus de 1 000 000 le nombre de victimes irakiennes entre mars 2003 et août 2007

 

L’Iraq Body Count Project ne compte que les morts civils répertoriés officiellement. En septembre 2008, il dénombre entre 87 665 et 95 687 décès.

 

Selon l'Iraq Body Count, le nombre de civils tués a beaucoup baissé en 2008 (76 morts par jour en 2006, 25 morts par jour en 2008)

 

L'armée irakienne et les forces de l'ordre, en mars 2007, auraient 20 000 soldats et policiers tués  2 065 policiers ont été tués en 2007 contre 928 en 2008.

 

Blessés :

Début 2008, certains estiment le nombre de blessés parmi la population civile irakienne à au moins 250 000 blessés, principalement parmi la population sunnite, qui compte environ 5 millions de personnes.

 

Réfugiés :

Selon les estimations de l'ONU en avril 2006, presque 2,5 millions d'Irakiens (soit un irakien sur huit) ont fui leur pays en raison des violences. 1 million ont trouvé refuge en Syrie, 75 000 en Jordanie et 150 000 en Égypte et 500 aux États-Unis. De plus, selon le HCR, 1,8 million d'Irakiens ont été déplacés à l'intérieur du territoire. Près du quart des Irakiens ont donc été obligés d'abandonner leurs domiciles depuis le début de la guerre  Depuis septembre 2007, on assiste à un retour de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés

 

Nous osons croire que la reconstruction de l’Irak ne se fera pas à la tête des entreprises, en essayant de favoriser celles des pays ayant eu un rôle actif ou non durant la guerre, mais plutôt en tenant compte des intérêts du peuple irakien qui en a énormément souffert. Puisse en effet la communauté internationale tirée des enseignements de cette aventure américaine et se renforcer afin que le droit international soit appliqué à tous sans interférences aucunes ou pressions de tous genres ?

(Vidéo de la Phase de motivation sur le conflit irakien de 2003 dans le cadre du cours de géographie avec mr Jacques à l'institut Saint-Louis Namur. Réalisée par Charles Antoine Van Beers, Antoine Dumont et Martin Périlleux).

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Conflits Israélo-arabe : Et encore des pourparlers….. (posté le 25/08/2010 à 10:33)

Conflits Israélo-arabe :

 Et encore des pourparlers…..

Sources : Wilkpédia-Archives d’Histoires comptemporaines

Nul ne peut s’étonner de cette interrogation d’un cadre que nous avions rencontré au hasard de nos ballades dans un café d’une grande capitale africaine , qui a d’autant tout son sens dans la mesure où ce conflit vieux de plus de cinquante ans, n’a cessé d’alimenter la chronique de l’actualité mondiale  et peut faire l’objet d’un feuilletons à plusieurs épisodes et pour cause…

 

De l’origine du conflit :

Le 14 mai 1948, jour de la création de l’Etat d’Israël, est sans nul doute le début de ce conflit qui oppose les Palestiniens à l’Etat d’ Israël (Proche Orient). C’est le prolongement du conflit qui mit aux prises en 1920,  les communautés arabes et juives de Palestine. Les racines du conflit se trouvent, dans le contexte mondial d'exacerbation des nationalismes européens et d'affaiblissement de l'empire ottoman, dans l'opposition progressive des objectifs du sionisme en Europe et du nationalisme arabe au Proche-Orient.

 De la source du conflit

Le sionisme nait comme une réponse au sentiment antisémite qui s'est développé au cours du XIXe siècle, en Europe et en Russie. Theodor Herzl, journaliste dans l'empire austro-hongrois, publie en 1896 Der Judenstaat (l'État des Juifs), manifeste fondateur du sionisme politique. Pour lui, l'antisémitisme étant inéluctable, il est nécessaire pour sa survie que le peuple juif se penche politiquement sur son avenir national en disposant de sa propre terre sous la forme d'un foyer juif, d’où la création  de l'Organisation sioniste mondiale en 1897 à Bâle avec Herzl à sa tête. Sa mission  est de préparer, pour le peuple juif, un foyer en Palestine, région historique de la Terre d'Israël. Pour cela, l'OSM rachète des terres en Palestine et promeut l'immigration et le sentiment national afin de renforcer la présence juive sur le territoire. Elle met en place un ensemble d'institutions qui viseront à constituer un État de fait, un précédent favorable pour la réalisation d'objectifs nationaux juifs.

  1948 : Création de l’Etat d’Israël

Cette création exacerbe  les arabes qui le même jour déclare la guerre au nouveau Etat  . Après des combats meurtriers de parts et d’autres, Israël agrandit son territoire au détriment des arabes contraints à l’exil qui pour beaucoup d’entre eux l’est jusqu’à ce jour….

1964 : Création de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP).

Organisation politique et paramilitaire palestiniennes, composée de plusieurs autres, dont le Fatah, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), l’OLP qui comporte des institutions politiques, s'est présentée comme un mouvement de résistance armée représentant les Palestiniens. Israël pendant longtemps l'a considérée, officiellement jusqu'aux accords d'Oslo, comme une organisation terroriste avant de reconsidérer sa position en  interlocuteur diplomatique.

Au départ considéré comme un mouvement nationaliste arabe par les membres de la Ligue arabe dans le but de « libérer » la totalité de la Palestine du mandat britannique, la débâcle des armées arabes pendant la guerre des Six Jours de 1967 a changé le mouvement en organisation de guérilla palestinienne à l'arrivée de Yasser Arafat qui l’a dirigé de 1969 à sa mort, le 11 novembre 2004.

1967 : la guerre de six jours

Cette année,  l’aviation Israélienne prend à revers l’armée Egyptienne durant six jours, les contraignant à la capitulation ; profitant de cet état de fait , Israël continue sa  colonisation territoriale en occupant la bande de Gaza. C’est une cinglante défaite dont l’Egypte s’en remettra avec du temps.

1973 : La guerre du Kippour

Les troupes égyptiennes et syriennes attaquent Israël le 6 octobre, lors de la fête du Yom Kippour ou "jour du pardon". Leur objectif : reconquérir les territoires occupés. Le cessez-le-feu du 24 octobre consacre la victoire de l'armée israélienne. La résolution 338 réaffirme la nécessité d'une "paix juste et durable au Moyen-Orient". L'OLP est reconnue comme seule représentante du peuple palestinien lors du sommet arabe d'Alger qui se tient du 26 au 28 novembre. L'attitude de la Jordanie témoigne, après l'attaque conjointe de l'Egypte et de la Syrie, d'une désolidarisation progressive des pays arabes.  Au sortir de cette guerre, et après les accords de Camp David, les alliances changent ; l’Egypte reconnait l’Etat d’Israël… Les accords de Camp David sont signés le 17 septembre 1978, par le Président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier Ministre israélien Menahem Begin, sous la médiation du Président des États-Unis, Jimmy Carter. Ils consistent en deux accords-cadres qui furent signés à la Maison Blanche après 13 jours de négociations secrètes à Camp David. Ils furent suivis de la signature du premier traité de paix entre Israel et un pays arabe: le traité de paix israélo-égyptien de 1979 ; l’armée Egyptienne, fer de lance de l’armée arabe se retire du conflit après cet accord, affaiblissant de facto le camps arabe ( c’est sans nulle doute la cause de l’assassinat du Président Sadate et aussi la démission du reste de l’armée arabe du conflit avec Israël) ; La guerre n’est plus au plan des affrontements sur le théâtre des hostilités Arabes/Israéliens, mais OLP/Israël. La donne change, l’OLP, à travers des pays voisins lance des attaques sporadiques contre Israël.

1982 : L’invasion du Liban

Le Liban sud, bastion des forces palestiniennes, en cette année, tirent des centaines d'obus contre Israël, sur la Galilée. Le 6 juin 1982, Israël déclenche l'« opération Paix en Galilée » et envahit le Liban jusqu'à Beyrouth pour repousser les forces de l'OLP à plus de 40 km de la frontière israélienne. Le 20 juin, les États-Unis obtiennent un cessez-le-feu avec comme solution,  l'évacuation de l'OLP en Tunisie.

Du début de l’intifada à nos jours :

L’intifada en arabe signifie soulèvement…Employé à plusieurs reprises au Liban mais également en Irak pour désigner une révolte contre un régime oppresseur ou un ennemi étranger, elle désigne également deux forts mouvements d'opposition populaire contre l'armée israélienne présente dans les territoires occupés et dans certaines zones dévolues à l'Autorité palestinienne (bande de Gaza et la Cisjordanie). C'est un fait majeur au sein du conflit israélo-palestinien.

La première débute le 9 décembre 1989 et  prend de l’ampleur le 29 septembre 2000, au lendemain de la visite d'Ariel Sharon sur l'esplanade des Mosquées/Mont du Temple à Jérusalem. Le 16 mars 2010, la violence plane à nouveau au dessus de la "trois fois sainte". Une mobilisation de plus de 3000 palestiniens ont jeté des pierres contre les forces de sécurité israéliennes qui ont de nouveau interdit l’accès de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam. Face à une déchirure entre les hommes, les hommes doivent agir.

Les pourparlers :

Ce conflit suscite des réactions et des mobilisations dans de nombreux pays. Les réactions gouvernementales visent à l'élaboration d'un processus de paix durable. Mais que peut la diplomatie internationale face à la cette véritable casse tête, si ce n’est de rapprocher les antagonistes en présence ? Persuader, discuter, manier le bâton et la carotte sous forme de sanctions…. C’est ce qui est l’origine des diverses phases de processus de paix qui malgré la méfiance des uns et des autres, malgré les blessures non cicatrisées, malgré la peur, trouveront dans un avenir proche, une solution à ce drame qui n’a que trop duré.

Processus de Paix 

  Le processus de paix israélo-palestinien regroupe l'ensemble des discussions diplomatiques qui ont été tentées pour trouver une solution définitive au conflit israélo-palestinien, depuis la reconnaissance de l'OLP par Israël comme d'un partenaire palestinien pour la paix. De la Conférence de Madrid de 1991  à celle de Wye Plantation en passant par diverses autres, des progrès significatifs ont été obtenus. La méfiance à fait place à l’attention, la peur s’est muée en curiosité…Que dire, il faut continuer…. L’année 2005 est sans contexte importante dans les relations Israël/Palestine.

  2005 :   désengagement unilatéral d’Israël

 Le gouvernement israélien prit des dispositions unilatérales pour assurer la sécurité de sa population. La construction d'une barrière, qui avait été pensée par un précédent gouvernement de coalition gauche-droite, commença. Son tracé, qui empiète largement sur les territoires de Cisjordanie annexés en 1967, provoque d'importantes contestations et des condamnations internationales. Le même gouvernement prit ensuite l'initiative du plan de désengagement concernant l'évacuation définitive et la destruction de toutes les colonies de la Bande de Gaza et de quatre implantations israéliennes dans le nord de la Cisjordanie.

Projet de création d'un État palestinien  

  Aujourd'hui l'Autorité palestinienne, sous la présidence de Mahmoud Abbas et à la suite de Yasser Arafat, son premier président élu en 1996, œuvre en vue de la création d'un État palestinien. Le 25 mai 2006, Mahmoud Abbas annonce la tenue d'un référendum en ce sens  Toutefois, à la suite de violents affrontements inter palestiniens, les islamistes du Hamas ont pris le contrôle de la bande de Gaza le 14 juin 2007, tandis que Mahmoud Abbas, soutenu par le Fatah, annonçait la mise en place d'un "cabinet d'urgence" à Ramallah, en Cisjordanie. Ainsi, avant même d'avoir pu accéder à la souveraineté internationale, le futur État palestinien se trouve partagé de fait en deux entités rivales, l'une à Gaza et l'autre en Cisjordanie.

 

Briser la barrière de la méfiance ;

Si les responsables et observateurs israéliens et palestiniens se sont montrés sceptiques samedi, au lendemain de l'annonce d'une reprise en septembre des négociations de paix directes, estimant qu'elles s'annoncent fragiles en raison notamment de la question de la colonisation. «Sans un gel total de la colonisation (israélienne), une véritable volonté pour un retrait jusqu'aux frontières internationales et tant (qu'Israël) n'aura pas cessé d'offrir aux Palestiniens une caricature d'Etat, ce sera une perte de temps pour tout le monde», a estimé le député israélien Haïm Oron, du parti de l'opposition de gauche laïque Meretz, selon la radio. Le chef des négociateurs palestiniens, Saëb Erakat, a averti pour sa part que «tant que le gouvernement israélien n'aura pas cessé la colonisation et la démolition de maisons à Jérusalem-Est (occupé et annexé par Israël), nous ne serons pas en mesure de poursuivre les pourparlers». La radio publique israélienne a indiqué que les négociateurs israéliens insisteraient notamment sur le fait qu'un Etat palestinien soit démilitarisé, doté d'une police légèrement armée et qu'Israël maintienne une présence à la frontière entre la Cisjordanie et la Jordanie.

Ils exigeront également une promesse des Palestiniens de ne pas conclure d'accords de défense avec des pays hostiles à Israël, a ajouté la radio. Des pourparlers de paix directs entre Israéliens et Palestiniens reprendront le 2 septembre à Washington en présence du président égyptien et du roi de Jordanie, et peuvent aboutir «d'ici un an», a annoncé vendredi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Dans le même temps, le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) a invité les deux parties à reprendre ces négociations qui étaient suspendues depuis 20 mois. Vendredi, le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou s'est félicité du fait que l'invitation aux négociations directes avait été formulée sans «conditions préalables». Les Palestiniens avaient réclamé une prolongation du gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie occupée comme condition de reprise des négociations directes. Pour l'analyste Ziad Abou Amr, du Comité palestinien pour les relations extérieures, les négociations indirectes menées depuis mai par l'émissaire américain George Mitchell n'ont pas été encourageantes. Mais, les Palestiniens se rendront malgré tout à Washington dans l'espoir que la rencontre mène à quelque chose de positif.

«Si non, au moins personne ne pourra accuser les Palestiniens d'être les responsables de l'obstruction des négociations directes», a-t-il indiqué à l'AFP. Jonathan Spyer, un analyste de l'Institut interdisciplinaire d'Israël, estime que les circonstances actuelles ne laissent pas présager une issue plus favorable que celles des précédentes négociations. (Source AFP)

 De tout ce qui précède, nous pensons qu’il faille briser la barrière de la méfiance afin que les deux parties en présence laissent de coté leurs égos personnels en regardant dans la même direction, la recherche de la paix, seule gage d’une bonne sécurité, condition indispensable à la stabilité de cette partie du monde qui a une part et non des moindre dans la paix mondiale. 

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