LES DOSSIERS DE LA REDACTION

Spéciale dernière:

Alassane DRAMANE OUTTARA et Laurent Gbagbo,

qui est élu?

Alors que la Commission Electorale Indépendante venait d'annoncer Alassane Ouattara avec 54,1%, le Conseil Constitutionnel a invalidé ce resultat, laissant libre cour à un suspence dont seules les heures à venir nous éclaircira...

La question que l'on est droit à l'heure actuelle de se poser est celle de savoir ce qui se passe actuellement en Côte d'Ivoire? Alors que les résultats étaient attendus depuis plus de vingt quatre heures, après plusieurs reports, le Conseil Constitutionnel a invalidé les resultats au motifs que ceux ci ont été annoncés après les délais fixés..Du coup, on se demande où l'on va et comment demain sera fait?

De la responsabilité des hommes politiques:

Lors du face à face du 25 novembre 2010, le monde entier a suivi les deux candidats jurés la main au coeur de respecter le verdict des urnes..Or depuis mardi, des choses étranges se déroulent en Côte d'Ivoire sans soucis aucun des cameras braqués sur certaines personnes qui agissent à visage découvert, empêchant  le président de la CEI de publier les résultats qu'ils soient partiels ou définitifs, arranchant les procès verbaux et les déchirant sans scrupules..Qu'aujourd'hui la CEI proclame les résultat et que le Conseil Constitutionnel l'invalide, la question que l'on est en droit de se poser et celle de savoir, comment évoluera la situation?

Les hommes politiques ivoiriens doivent tairent leurs différences, leurs passions, leurs ranceurs et penser avant tout Côte d'Ivoire...C'est elle seule qui perdra ou gagnera car ne l'oublions pas, '' les hommes passent et l'Etat reste..''

Titre (posté le 15/04/2011 à 21:08)

Côte d’Ivoire :

Les leçons de la chute de Laurent Gbagbo….

Par David TCHUENTE

Nul n’est indispensable…Les cimetières sont peuplés des hommes jadis indispensables ; c’est ce à quoi, Laurent Gbagbo médite actuellement.

Qu’aujourd’hui on épilogue un peu partout dans les salons feutrés, les gargottes, les médias et autres sur la chute de Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, le premier enseignement est la fin de la manipulation des résultats des élections aux fins de se maintenir au pouvoir et pour cause…

Du mutisme des présidents africains :

Quel président du continent pouvait se permettre de donner des leçons au président Laurent Gbagbo lorsqu’il s’accrochait au pouvoir ? Malheureusement, très peu ; bien évidemment conscient du fait maintenir que pour se maintenir aux  affaires, ils n’ont pas mieux fait ! Pour ceux qui accuse la communauté internationale d’avoir dès le début du conflit  pris fait et cause pour l’actuel président Alassane Dramane Ouattara , nous pensons qu’il est  nécessaire parfois de faire taire le nationalisme béat ou à fortiori, ce sentiment de souveraineté qui au delà de son caractère sacré, cache aussi des velléités de domination et de soumission du peuple dans un obscurantisme dont le vingt une siècle peine à s’y accommoder et qui relève d’un passé désormais révolu. Accepter dès le début du processus préélectoral, l’implication de celle-ci par le biais de l’ONU, c’était déjà qu’elle soit de fait arbitre du résultat. Que la cour constitutionnelle invalide les résultats de la commission nationale électorale est une disposition juridique qui ne peut souffrir d’une contestation, mais qu’elle annule sans preuve plusieurs régions du nord acquise à l’actuel président sans preuve et dans la président proclame son candidat président relevait non plus ni moins qu’à une mascarade dont l’Afrique est fatiguée d’être le champ d’expérimentation des magouilles de tous genres.

De l’usage de la force :

Que veut un régime qui incapable de gouverner,  face aux soulèvements d’un peuple qu’il affame et dénie de tous droits, se met à tirer à l’aveuglette sur tout ce qui bouge ? Que le droit d’ingérence humanitaire s’applique…La souveraineté d’un pays cesse dès lors que son incapacité de mener à bien la destinée du peuple est prouvée. Ainsi que faire lorsqu’un pays fait face à une catastrophe naturel (famine comme en Ethiopie au début des années 80, des tremblements de terre, etc) et qu’il est incapable de faire face ? Lorsqu’un des gouvernants affame son peuple et que celui-ci se soulève pour demander le  départ leurs départs ? Lorsque pour cause de mal gouvernance, le peuple rejette un président,  le sanctionne aux urnes, ce dernier tripatouille les résultats, ce proclame vainqueur, la population cri son désarroi, descend dans la rue pour manifester sa colère et ce dernier avec l’armée sort le matériel lourd et se met à tirer à l’aveuglette ? La communauté internationale doit intervenir pour raison d’humanisme partout où la population est menacée par le pouvoir en place.

 Vidéo de l'assaut final contre le bunker de Laurent Gbagbo;

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Titre (posté le 28/03/2011 à 22:13)

Situation en Côte d’Ivoire :

Sans oublier l’oublié….

Par David TCHUENTE

Un train peut cacher un autre….La crise Libyenne semble avoir fait passer  celle de la Côte d’Ivoire dans l’oubli…Peut être le cacao ne pèse-t-il  pas lourd devant le pétrole et le gaz ? et pour cause…

Avant le 15 février 2011, début de l’insurrection en Libye tous les feux de l’actualité internationale étaient concentrés sur la Côte d’Ivoire. Au fil du temps comme par un effet d’odeur de pétrole et de gaz, c’est la Libye qui a pris le devant, mobilisant de ce fait le Conseil de Sécurité (Résolution 1973 autorisant le recours de la force pour faire reculer les forces du régime de tripoli aux portes de Benghazi où elles s’apprêtaient à donner l’assaut final), la ligue arabe solidaire de cette décision, l’Union Européenne. L’observateur des faits internationaux est surpris que pour la première fois depuis la première guerre du golfe (1990), l’ONU autorise la force contre un pays alors qu’un drame se noue depuis décembre 2011. Que dire ?

Du poids des deux pays :

S’il ne s’agit nullement d’une comparaison entre la Libye et la Côte d’Ivoire, il n’en demeure pas moins vrai que  l’on a observé une précipitation de la communauté internationale  à intervenir directement en Libye alors que les deux pays sont africains dont l’importance stratégique est presque identique, l’un en façade de l’Océan Atlantique et l’autre méditerranéenne.

Pour l’un, en occurrence la Côte d’Ivoire, c’est le berceau de la françafrique qui du temps du père de l’indépendance, feu le président Houphouët Boigny était le cerveau des actions de la France en Afrique de l’Ouest en particulier et en Afrique en générale. Si depuis 2000, date l’arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir, les relations se sont largement dégradées,  avec d’une part la France, partenaire traditionnelle et la communauté internationale, il n’en demeure pas moins vrai que c’est le poumon économique de l’Afrique de l’Ouest et que son instabilité institutionnelle a une conséquence néfaste sur toute la sous région.  Premier producteur mondiale de Cacao, ce pays joue un rôle important dans le commerce internationale et les échanges et nul n’a intérêt qu’une crise y perdure. Place forte  de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), siège de la BAD, c’est aussi un  pays de fortes migrations où de nombreux ressortissants maliens, sénégalais, burkinabé, Ghanéens y vivent par milliers et contribuent à son développement et celui de leurs pays d’origine.

La Libye : Producteur de pétrole et membre influent de l’OPEP est un géant économique dont les investissements sont aujourd’hui présent en Europe comme dans plusieurs pays du continent à travers les stations d’essences, (Oil Libya), dans les banques (Tchad, Niger..etc), dans les mines de diamants et dans la communication quant à elle pour beaucoup de jeunes africains est l’exemple d’un développement réussi grâce à la manne pétrolière dont elle dispose. Que n’entends t-on pas dans les cafés, les gargottes et les coins branchés de diverses capitales africaines ? Pour beaucoup, la Libye c’est l’eldorado, le paradis africain. Plusieurs sont même surpris aujourd’hui de croire que ce sont des libyens véritables qui se sont soulevés ? Ils y voient plutôt une main étrangère tant le discours passé est encore présent dans l’esprit ‘’ les libyens possédant tous des maisons à la naissance, le gaz, l’électricité étant distribués gratuitement’’. Malheur du peuple libyen, sa longévité (depuis 1969 et jamais d’élections organisées), son soutien passée aux mouvements nationalistes à travers le monde et des accusations d’actes de terrorismes (attentat de Lockerbie et autres), pire encore, la pensée unique qui caractérise ce régime dont seul le ‘’guide de la révolution’’ a la parole et dont le peuple a profité du vent du Maghreb pour sortir de son mutisme et de sa torpeur pour l’affronter.

Pourquoi la Libye et non la Côte d’Ivoire ?

Le vent de la démocratie qui souffle avec le printemps du Maghreb depuis deux mois avec dejà deux victimes (Hosni MOUBARACK d’Egypte et Ben Ali de Tunisie et peut être celui du Yemen qui face à la pression populaire a déjà annoncé quitter le pouvoir en fin d’année, la Syrie dont les nouvelles ne sont non plus reluisantes pour le régime et d’autres qui s’ajouterons à la liste), les occidentaux et les américains, trouvent là l’occasion rêvée pour redistribuer les cartes dans une zone où leurs hégémonies étaient de plus mises en causes par des intégristes et certains réseaux terroristes qui pouvaient de ce fait s’y installer et développer un sentiment anti-Kadhafi, comme l’affirme si bien Bernard Henri Levy à la tête d’une croisade pour le soutien aux insurgés : ‘’ ne pas venir en aide aux  insurgés libyen, c’est siffler la fin de la récréation au vent  la démocratie du Maghreb…’’.Que vaut le pétrole et le gaz que déteint ce pays, face au cacao ivoirien ? Intérêt quand tu nous tiens, l’humanisme obéît aussi à toi…. Il est temps que la communauté internationale se penche de manière décisive sur le sort de du peuple ivoirien qui n’aspire qu’à vivre en paix pour un développement Prosper de ce pays dont la vitalité de sa population est connue de tous.

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Titre (posté le 20/03/2011 à 14:24)

Sitaution en Libye:

La France, la Grande Bretagne ont lancé les opérations...

Depuis hier samedi 19 mars 2011 dans l'après midi, l'aviation française vole au secours des insurgés libyens en proie à la hargne meutrière du colonel Kadhafi....

Tout commence à 15h46 quand le président Français Nicolas Sarkozy fait une brève déclaration télévisée dans la quelle il indique que les pays «exigent un cessez-le-feu immédiat. Nos forces aériennes s'opposeront à toute agression du colonel Khadafi contre les populations de Benghazi», et de continuer, «D'ores et déjà, nos avions empêchent les attaques aériennes. D'autres avions sont prêts à intervenir contre des blindés», ajoute-t-il. «En l'absence d'un cessez-le-feu immédiat, nos pays auront recours à des moyens militaires». A cet instant précis, l'aviation française est déjà entrer en action en LIbye notament les avions rafales, super érendars, les awacs et bien d'autres tels les ravitailleurs. A 18 h, un communiqué nous apprends la destruction par l'aviation française, des blindés qui s'appretaient à entrer à Benghazi. Dans la nuit de samedi, les missiles tomawak tirés à partir d'un sous marins américain pillonnent les objectis militaires à Tripoli; les autres forces, alliées à la France, à l'Angleterre et aux Etats unis en tête de la croise anti Kadhafi, tels la Belgique, le Canada, et autres auront rejoint la coallition. Ce dimanche matin, des avions furtifs américains ont largué une quarantaine de bombe contre les objectifs militaires du régime libyens. Face à cette determination de la communauté internationale de le mettre hors d'état de nuire et de le contraindre à l'abandon du pouvoir, le guide libyen a déclaré nul et non à venue la rersolution 1973 du conseil de sécurité, instaurant une zone d'exclusion au dessus de la Libye et annoncer que tout le magreb, pour lui devient une zone de guerre et demandé d'ouvrir les magasins et de distribuer les armes à la population car il ne s'agit ni plus, ni moins qu'une forme de colonialisme et une retour au régime nazi.

S'il est sûr que les forces de Kadhafi ne peuvent peser lourd face à la puissance de feu et aux moyens dont disposent la coalition, la crainte que nous avions est d'assister à une partition de la Libye, parceque, il est très peu probable que Kadhafi se rende, si ce n'est se soummet à la volonté de la communauté internationale.

Vidéo:Discours du Président Nicolas Sarkozi

Sources: le figaro.fr

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Titre (posté le 18/03/2011 à 11:59)

Spéciales dernières…..

Côte d’Ivoire :

Une autre victoire pour Ouattara :

Jacob Zuma le reconnait comme Président élu de la Côte d’Ivoire…

 Seul contre tous, Laurent Gbagbo l’est actuellement ; son obstination à défier la communauté internationale, à ne privilégier que son intérêt, à arroser son tapis rouge du sang des pauvres ivoiriens qui n’aspirent qu’à un mieux être et au développement du pays continue à lui jouer des tours et pas des moindres….

Alors que le dernier sommet de l’UA sur la situation en Côte d’Ivoire, sous l’égide du panel des chefs d’états nommés pour la circonstance venait de reconnaitre Alassane Dramane Ouattara comme Président élu de Côte d’ivoire, c’est un fidèle allié de Laurent Gbagbo en occurrence le président Jacob Zuma qui jeudi 17 mars a clairement reconnu Alassane Ouattara, lors d’une question au Parlement, en levant toute ambiguïté déclarant que l’Afrique du Sud soutient pleinement la position adoptés par l’Union africaine. Comme surprise, cela n’en ait pas une et pour cause…Depuis la dernière réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine sur la question, il était acquis que l’Afrique du Sud s’était rangée derrière la position de l’organisation panafricaine qui consistait à reconnaitre comme seul président élu de Côte d’Ivoire, Monsieur Alassane Dramane Ouatara. Pourtant, il n’est pas un secret de polichinelle, celle consistant à savoir que Laurent Gbagbo a été toujours soutenu par le régime de Pretoria. Pour rappel, le régime de Jacob Zuma soutenait depuis quelques mois, une solution de compromis et ce contre la position de la quasi-totalité de la communauté internationale.

Comment comprendre ce revirement soudain ?

Sur le terrain : depuis plusieurs semaines, une tragédie d’une autre ampleur se déroule à Abidjan où les escadrons de la mort sèment la désolation et la peur au sein de la population. Il ne se passe plus un seul jour sans que le décompte macabre de la crise politique née de l’élection de la fin d’année 2010 ne s’allonge ternissant de facto l’image de Laurent Gbagbo et son armée. Nul ne peut nier l’évidence, le président sortant bénéficie toujours du soutien des forces armées de Côte d’Ivoire du Général Philippe Mangou et de ce fait est responsable du maintien de l’ordre. L’Afrique du Sud ne veut pas être complice des exaltions des populations civiles.

Au plan diplomatique :

Les pressions des présidents français et américain notamment Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont finalement eues raison de la ténacité du président Jacob Zuma qui ne pouvait rester indifférent de la position de la communauté internationale alors que l’Afrique du sud postule à un siège au conseil de sécurité des Nations Unies. Selon un diplomate africain de haut rang, c'est courant février lors de son passage à Abidjan avec les chefs d'état du panel de l'UA que Jacob Zuma a changé de position. D'après cette source, le président sud-africain n'a pas du tout été convaincu par les explications du président du Conseil constitutionnel sur les raisons qui l'ont poussé à annuler les résultats de sept départements plutôt que d'invalider toute l'élection comme le veut la loi.

 Ce soutient de Jacob Zuma à Alassane Ouattara marque une étape importante de l’isolement croissant de Laurent Gbagbo qui s’entête contre vents et marées à camper sur sa position ‘’jusqu’au boustique’’ que seul les jours à venir nous en dira plus.

Cette vidéo d'Euronews nous permet de mesurer l'ampleur du désastre ayant actuellement cours en Côte d'Ivoire .

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Titre (posté le 10/03/2011 à 19:53)

Libye :

Kadhafi à France 24 :

‘’ Le peuple va s’occuper des terroristes et des traitres’’

Dans une interview exclusive à France 24, le guide de la révolution Libyenne le colonel Mouammar Kadhafi donne le ton de ce que serait la Libye, s’il arrivait à reprendre le contrôle des villes sous contrôle des insurgés : ‘’Le peuple va s’occuper des insurgés et des traites’’ et pour cause…..

Comme toujours, la communauté internationale brille par ses querelles de clochers ; alors que le colonel Mouammar Kadhafi vient de déclarer que le peuple s’occupera des insurgés, nul n’y prête guère attention peut être à l’exception de la France qui reconnait ‘’ la légitimité du Conseil National libyen’’ comme seul représentant du peuple de ce pays et s’apprête à y envoyer un ambassadeur (Benghazi), les autres tergiversent encore sur l’altitude à adopter. Le régime libyen depuis l’ère Kadhafi commencé au mois de septembre 1969, a toujours utilisé le nom du peuple pour justifier sa manière unique au monde de gouverner et sa propension à pourchasser ses opposants et à les éliminer. La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir qui sont les terroristes et de même qui sont des traites.

La notion de terrorisme est relative et dépend du camp où l’on se trouve ; les régimes dictatoriaux comme celui de la Libye utilise lui-même des méthodes terroristes pour asseoir son pouvoir et pour déstabiliser ses voisins et menacer la paix et la sécurité mondiale comme dans l’affaire Lokerbie. Entendre le guide libyen parler de terrorisme étonne dans la mesure où s’il n’est prouvé ses liaisons avec Al-Qaïda, il n’en demeure pas moins vrai que son soutien dans la passé avec les réseaux terroristes étaient connus. Qu’attend-on de la communauté internationale ?

Les insurgés contre le pouvoir en place à Tripoli ont des revendications légitimes ; le régime de Kadhafi est réputé pour sa rudesse, l’absence des libertés et les violations graves des droits de l’homme ; longtemps mis au banc de la communauté internationale pour ses actes de terrorismes et des graves atteintes à la paix internationale, le régime de Kadhafi a débourser des colossales sommes d’argent à titre de dédommagements aux victimes pour être fréquentable. Dans la lutte contre l’immigration clandestine des migrants d’Afrique noire vers l’Europe, il est l’un des principaux artisans grâce à sa politique draconienne afin d’attirer la sympathie des occidentaux qui pensait il, pouvait par ces actions, fermer les yeux à ses multiples atteintes aux droit de l’homme. Aujourd’hui, mis au banc par l’utilisation des moyens disproportionnés (aviation contre mitraillette), la communauté internationale devrait aller plus en instaurant une zone d’exclusion aérienne afin d’éviter que le régime libyen aux abois ne jette ses dernières forces contre un peuple qui las de plus de quarante         ans de dictature et de pensée unique aspire à un mieux vivre. Après la Côte d’Ivoire engluée dans une crise incertaine, la Libye s’ajoute à la liste des pays où les nations unies (ONU ; UE ;UA) doivent s’armer d’imagination pour permettre à l’humanité d’être beaucoup plus humaine. Les sanctions financières, le gel des avoirs ne peuvent avoir des effets que si tous appliquent sans considération d’intérêt et pensent avant tout sécurité et paix mondiales qu’intérêt personnes.

 Entretien avec Moammar Kadhafi

source: France24

 

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Titre (posté le 03/03/2011 à 21:07)

Vent du Maghreb : la Libye dans la tourmente

Depuis le 15 février, les manifestations d’une violence sans précédent ont lieu en Libye ; motif, le départ du guide de la révolution libyenne, le Colonel Mouammar El Kadhafi, au pouvoir depuis le 1er septembre 1969.

S’il y a une chose qui est commun à la majorité des dirigeants africains, c’est la non anticipation des évènements. Alors que la Tunisie et l’Egypte sonnaient la fin de la récréation pour de nombreux chefs d’états africain au pouvoir depuis plus de vingt, le guide la révolution libyenne, fidèle à ses habitudes, conspuait le peuple tunisien après le départ de Ben Ali affirmant  que ‘’ le peuple regrettera le départ de celui qu’ils ont chassé’’. Sûr de lui, il ne se doutait pas qu’il sera le prochain sur la liste et les évènements chez lui prendront une autre tournure, non loin d’une révolte populaire avec comme corolaire des milliers de morts et des déplacés.

De la réalité du pouvoir libyen :

Au pouvoir depuis 1969 à l’âge de 27 ans, suite à un coup d’Etat de jeunes officiers qui déposa la monarchie, Mouammar el Kadhafi est sans contexte le plus vieux président de part sa longévité encore aux affaires sur le continent africain. Gouvernant de main de fer ce pays grand producteur de pétrole, c’est un homme particulier dont le système de gouvernement est unique ; pas de constitution, restrictions des libertés, chasse aux opposants, pas de libertés d’expressions, régime de la pensée unique. Pour le guide libyen, la démocratie telle que pensée par ses concepteurs, n’est autre chose que la dictature de la majorité sur la minorité ; selon lui, le pouvoir doit venir du peuple qui le confie à un guide qui n’a en charge que de mettre en application, la volonté populaire. Ainsi, dans ce pays dont l’embellie économique créait des envieux, avec notamment l’immigration de nombreux ressortissants d’Afrique Noire en quête du mieux être, il ne s’agissait que d’un leurre, un trompe œil qui se justifie aujourd’hui par le ras bol de la population. Le colonel Mouammar Kadhafi, guide de la révolution libyen est un homme imprévisible dont le règne est caractérisé par une propension beaucoup plus tourné vers l’extérieur que vers son pays…En exemple, alors qu’il vient de prendre le pouvoir, admirateur de Nasser, il n’a d’yeux que vers le monde arabe où il pense réaliser l’unité. Après l’échec, il tente le même scénario vers le Maghreb où malheureusement,  son projet d’union n’obtient pas l’adhésion escomptée. Il se décide alors de soutenir les mouvements nationalistes (terroristes) à travers le monde..Ainsi de sinistres terroristes se coulaient la vie douce en Libye alors qu’ils étaient activement recherchés par la communauté internationale. Le président libyen a gaspillé d’énormes sommes d’argent dans ses aventures de mégalomanies qui auraient servi au bien être du peuple libyen. Autres reproches et non des moindres, l’intrusion des enfants du guide dans les affaires du pays. On se souvient tous d’Annibal Kadhafi, ce fils du guide de la révolution libyen impliqué dans un scandale en Suisse et qui, entendu par la police helvétique a provoqué l’ire sans retenue de la diplomatie libyenne. Durant les évènements de ces derniers jours, ceux-ci ont mis le feu aux poudres en intervenant à la télévision d’état. La Libye n’appartient à la famille du colonel Kadhafi ? De nos jours, les langues se délient et avec stupeur l’on découvre les travers du régime par les déclarations qui loin de ressembler aux calomnies sont des dérives que l’on ne pouvait s’attendre du guide :

La situation sur le terrain :

Depuis le 15 février, début du soulèvement populaire en Libye, chaque jour qui passe, ne ressemble point à l’autre. De la répression sans retenue du colonel Kadhafi et de la détermination de la poudre à en découdre avec le régime dont les jours sont comptés, les morts par milliers sont conduits vers leurs dernières demeures avec des déplacés et ceux notamment tunisiens, égyptiens qui s’amassent le long de la frontière tunisien créant de facto une catastrophe humanitaire dont seule la communauté internationale peut aujourd’hui trouver solution.

Du rôle de la communauté internationale :

Bernard Kouchner évoquait il y a quelques années, ‘’ le droit d’ingérence humanitaire’’…Que doit on entendre par ce droit ? La souveraineté d’un pays devait être mise en abstraction dès l’instant où le droit d’un peuple à la sécurité, à la vie est bafoué. Un Etat est avant tout au service du peuple et non au sien ; comment imaginer un dirigeant qui estime détenir l’onction du peuple se retourner contre celle-ci avec des armes censées les protéger ? Le leader libyen affirme aujourd’hui que les troubles vécus au quotidien en Libye sont les œuvres d’Al Quaïda, des tunisiens et des égyptiens qui veulent exporter leurs révolutions dans son pays. Et ses milliers de personnes qui le défient au quotidien, ses ministres qui démissionnent, ses ambassadeurs qui font défections dans plusieurs chancelleries sont ils aussi manipulés par ses mêmes ‘’ rats’’ comme il les qualifie ? Ce serait très simple comme argumentation. Une chose est sur, l’usure du pouvoir a fait son effet et on ne peut aujourd’hui pas être expert politique pour dire qu’en suivant ces derniers discours, le colonel Kadhafi ne tient plus la route et ses propos sont incohérents. Au delà des sanctions, du gel des avoirs et de l’interdiction de voyager qui frappe le colonel, sa famille et ses proches, il faut aller un peu plus loin afin d’éviter l’hécatombe. Toutes les options doivent être envisagé, examiner et mises en application si l’on ne veut revivre un génocide, le premier du 21ème siècle.

 

 

 

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Titre (posté le 29/01/2011 à 16:17)

Spécial transport urbain en Afrique subsaharienne

Première partie :

Le Transport Urbain à Lomé 

Par da SILVEIRA Kouassi Edwe (Lomé)

L’avènement de la démocratie au début de la décennie 90 avec les revendications qui s’en ont suivies a fragilisé le tissu économique de plusieurs pays africains déjà  en proie à une forte récession (crise économique de la fin des années 80),  par le phénomène des villes mortes qui était une méthode employée par l’opposition pour parvenir à ces buts. Ainsi, dans plusieurs grandes villes d’Afrique noire à l’instar de Douala, Lomé et Cotonou, Bamako, Dakar et autres, le transport urbain a été fortement affecté. Constat à Lomé.

Le  transport urbain est le plus basé sur les taxis présents depuis l’indépendance, avant l’apparition des taxis-motos communément appelé les ‘’Zémidjans ‘’à partir de 1992, période où le Togo a connu une grande grève générale illimitée, bloquant ainsi toutes les activités et les transports interurbains.

C’est pour faire face à l’immobilisme observé dans secteur des transports en commun que les propriétaires de motos, refugiés, revenus du Bénin et du Nigéria, où ce secteur existe depuis longtemps, ont décidé de venir en aide à la population, d’où la naissance des « Z » diminutif de ‘’Zémidjans’’ dans la ville de Lomé. L’apparition d’une société privée  de transport urbain au nom de SOTRAL, le 26 Septembre 2007, avec ses bus travaillant de 06h à 21h, en plus des taxis et des ‘’zémidjans’’ omniprésents 24h sur 24h  qui a permis d’alléger le  transport urbain à Lomé. Ces bus desservent quelques quartiers de Lomé et ses environs. Prendre un taxi, un bus de SOTRAL ou un ‘’zémidjan’’ à Lomé, sont des pratiques bien différentes, mais dépendent tous d’un seul et unique facteur à savoir : la destination.

Les  bus de SOTRAL ne desservent que  pas les grandes artères de Lomé. Avec les taxis , vous pouvez aller un peu partout,  mais c’est couteux dans la mesure où car vous serez obligé de le louer, ce qui requiert dans ce cas, assez de moyens. Concernant les Zémidjans, avec leur cri familier « Oléyia ? », mot du dialecte Mina (seconde langue locale la plus parlée dans la ville à part le français), ce qui signifie en français « tu vas ou vous allez ?», arrivent à desservir à eux seuls toutes les destinations interurbaines, et ceci à moindre coût.

De nos jours, avec la conjoncture économique, le métier de Zémidjan ou de Taxi, est l’un des  plus actif dans le secteur informel à Lomé. Beaucoup de chômeurs, diplômés sans emplois, se tournent vers ce secteur pour survivre le temps de trouver mieux ailleurs. Ce qui est   avantageux dans les coûts de transports à Lomé, c’est qu’un prix minimal fixe, dit prix de base est  à 200 F/CFA y compris les bus SOTRAL, où les tickets de transports sont vendus juste à votre entrée dans les bus. Vous devez, d’abord vous procurez un de ces tickets avant de vous asseoir, contrairement aux taxis et aux zémidjans où vous ne payez qu’une fois arrivé à votre destination. A Lomé, les stations de Taxi-motos (Zémidjans), contrairement aux Taxis et aux bus de la Société SOTRAL qui ont des points d’arrêts et de stationnement spécifiques, parfois signalés par des panneaux de signalisation, pour les Zémidjans, sont juste à côté des feux tricolores, des bars, des écoles, des hôpitaux, des services et dans le grand marché de Lomé connu sous le nom de ASSIGAMÉ…. Le grand marché de Lomé fait partie d’un des plus grands axes desservis par les transports en commun , parcequ’il n’est pas trop loin du quartier administratif. Par exemple les bus de SOTRAL, insuffisant pour toute la ville de lomé, n’arrive à assurer que la ligne N°1 Assigamé –Adidogomé, N°2 bis GTA – Zongo, N°3 Assigamè – Kégué, N°4 Douanes - Kodzoviakopé-rond point PAL et enfin la ligne N°5 qui va emprunter le Boulevard Circulaire. Malgré sa faiblesse dans la couverture de toutes les lignes de Lomé, cette faiblesse est  comblée par les taxis et les taxis-motos…

Conscient,du nombre pléthorique des taxis-motos dans la ville, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT),a pu aider les Zémidjan-men à se constituer en syndicat en vue de pouvoir réclamer leur droit à l’égard de l’Etat, puisque participant comme tout acteur économique au PIB du pays. Dans cette optique, le syndicat des taxis-motos du Togo , Union Syndicale des Conducteurs de Taxi Moto(U.SY.C.T.M.T.O), est née en plus de ceux des Taxis ;Syndicat Libre des Conducteurs de Taxi & Brousse du Togo (SYLICTA & B.T.O).Bien qu’étant un atout dans le transport, la majorité des accidents interurbains sont causés par les conducteurs de taxi-motos qui, d’abord, pas assurés, n’ont pas besoin de permis pour conduire, et en plus de l’étroitesse des routes, sont souvent victimes de pas mal d’accidents dus aux excès de vitesse et à la mauvaise habitude de rouler sans casque. Des dispositions sont entrain d’être prises au niveau de l’Etat Togolais afin de lutter contre ces accidents des taxi-motos, sans cesse croissantes et de légaliser et d’y mettre de l’ordre dans  ce secteur qui génère des   revenus à bien  de Togolais qu’ils soient dans l’administration ou non. Les agents de Police, de la Gendarmerie…etc., en civil s’y adonnent quelques soirs à la sortie du service ou en période de congé pour pouvoir arrondir leurs fins de mois.

Les taxis, les taxi-motos ou les bus de SOTRAL ne constituent pas les seuls moyens de transports en commun dans tout le Togo, ils existent aussi pas mal de sociétés privées de transports qui pour elles s’occupent seulement des transports vers l’intérieur du pays ou vers les pays voisins. Dans ces différentes compagnies, on a les sociétés Nigériennes, Ivoiriennes, Burkinabè…etc. qui disposent des agences ici à Lomé où, pour vos déplacements à l’intérieur du pays ou vers les pays voisins, il suffit  de vous rendre dans les agences afin de réserver votre place en payant d’avance votre ticket de voyage. L’Etat n’est pas resté en margé, soucieux du bien être de  la population, depuis le 29 Janvier 2009, des bus de 52 places sont fonctionnels…., frappés du logo de la Poste Togolaise, ils sont appelés les bus « courrier », parce qu’à part les courriers qu’ils convoient vers l’intérieur du pays, ils transportent aussi les voyageurs désirant se rendre à l’intérieur du pays. L’avantage de ces bus de la poste, c’est qu’ils sont assurés, sécurisés et bénéficient d’un très bon confort, une climatisation et une vidéo à bord, tout pour un bon voyage. Pour pouvoir voyager avec les bus « courrier »de la Poste Togolaise, si vous vivez dans la ville de Lomé, vous pouviez faire votre réservation dans toutes les agences de Poste de la ville, tous les jours. Pour les résidants du nord du pays, il suffit de vous rendre vers la poste de la ville de Cinkassé pour votre réservation. Ces bus  ponctuels, quittent très tôt à 06h du matin, et un franchissement de 10kg/bagages est autorisé avec une escale de 30 minutes après le départ pour le rafraichissement.

Malgré la présence de tous ces moyens de transports en commun dans la ville de Lomé et hors de la capitale, la présence d’autres sociétés de transports, que ce soit publiques ou privées, est toujours nécessaire afin de couvrir toute la ville qui ne cesse de s’élargir vers ses banlieues devenue des zones de fortes concentrations humaines.

Bus SOTRAL                                                                                     Stationnement de Taxis moto

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Titre (posté le 24/01/2011 à 20:23)

La  15e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’ UEMOA   Tenu  à Bamako le samedi 22 janvier 2011 au centre de conférence de Bamako (CICB)

Par Youssouf Coulibaly (Bamako)

 le président demissionare: Philippe Henri Dacoury Tabley

 La crise politique post-électorale en Côte d’Ivoire a fortement dominé la rencontre de Bamako. Ainsi, à la différence des sommets précédents, la rencontre de Bamako fera certainement date dans l’histoire des institutions de l’Union, au regard des sujets débattus et des décisions courageuses qui ont été prises.

 Comme attendu, les chefs d‘État et de gouvernement ont discuté de la crise en Côte d’Ivoire, notamment du sort du gouverneur sortant… Philippe Henri Dacoury Tabley, qui est « allé au-delà des instructions » du Conseil des ministres, tenu en décembre dernier à Bissau en décaissant près de 80 milliards de francs cfa contre l’avis du conseil d’administration. Les ministres de Finances, sous la direction du président du Conseil de ministres de l’Union, José Mario Vaz, ministre des Finances de la Guinée-Bissau, réunis en session extraordinaire à Bissau avaient décidé d’entériner les décisions de l’Union africaine et de la CEDEAO, reconnaissant  Alassane Dramane Ouattara, comme président légitime élu de la Côte d’Ivoire, à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010.

 En conséquence, les ministres des Finances des pays membres de l’Union avaient demandé au gouverneur de la BECEAO, de prendre toutes les dispositions utiles pour travailler avec les nouveaux représentants dûment mandatés par le nouveau pouvoir ivoirien. Mais, dans la pratique, cette décision n’a pas été suivie d’effet. Philippe Henri Dacoury Tabley est tenu pour responsable de la non application de cette décision. Aussi, a t-il été contraint de rendre sa démission pour non-respect des consignes du Conseil des ministres. Ceci est une première dans l’histoire des institutions de l‘UEMOA. Au terme desdits  des travaux, les chefs d’État et de gouvernement ont demandé à Alassane Dramane Ouattara de proposer pour sa prochaine session extraordinaire, une candidature au poste de gouverneur pour achever le mandat pour le compte de la Côte d’Ivoire. Dans l’intervalle, l’intérim sera assuré par le vice gouverneur, le Burkinabé Jean-Baptiste Compaoré. Tout en sanctionnant cette attitude du gouverneur sortant, les chefs d’État ont tout de même tenu à saluer ses actions à la tête de la BCEAO, depuis sa nomination aux fonctions de gouverneur en 2008. Il faut ajouter que la conférence des chefs d’État de l’Union, avait entériné la reconnaissance d’Alassane Dramane Ouattara, comme président légitime de la République de Côte d’Ivoire , et demandé à Laurent Gbagbo de respecter les résultats sortis des urnes tout en assurant une passation pacifique du pouvoir. L’objectif recherché par le conseil est  de préserver dans ce pays l’hospitalité et partant dans la sous région, la paix, la sécurité et la stabilité auxquelles les populations aspirent ardemment. Dans la foulée, les premiers responsables de l’Union ont pris bonne note de la démission d’Abdoulaye Bio-Tchane, de la présidence de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), et de sa candidature à la prochaine élection présidentielle de son pays  le Bénin. Tout en le félicitant pour les résultats obtenus sous sa direction, la conférence a procédé à la nomination de Christian Adovelande, à la tête de l’Institution. Mais, cette décision ne prend effet, qu’à compter de la validation de la candidature de Bio-Tchane par la Cour constitutionnelle béninoise, ont-ils pris précisé. S’agissant du fonctionnement de l’Union, les chefs d’État et de gouvernement ont pris acte de l’expiration des mandats du président et des membres de la Commission. La Conférence a salué le travail remarquable abattu par le président et les commissaires dans le cadre de ces mandats. Elle a félicité le président sortant,   Soumaïla Cissé, pour la dynamique qu’il a insufflée au processus d’intégration de l’Union et pour les résultats obtenus par la Commission.  Mais, la Conférence a décidé de prolonger le mandat du président et les membres de la commission, jusqu’à sa prochaine session extraordinaire, prévue avant la fin du premier trimestre de cette année à Lomé. Examinant les conséquences de la crise ivoirienne sur le fonctionnement des organes de l’Union, la conférence s’est félicitée de l’ensemble des décisions prises par le Conseil des ministres. Elle a non seulement entériné ces décisions, mais a lui instruit la prise de toutes les dispositions idoines, pour la poursuite des actions identifiées à cet effet. Les chefs d’État et de gouvernement ont convenu de prendre les mesures appropriées pour préserver les organes et les institutions de l’UEMOA des effets des crises politiques dans les pays membres de l’Union. En outre, ils ont réaffirmé le principe de l’inviolabilité des locaux des organes. À cet égard, ils ont demandé aux autorités légitimes ivoiriennes de veiller à la sécurité des personnes, des biens et des immeubles des organes et des institutions communautaires établis ou représentés en Côte d’Ivoire, ainsi qu’au respect des immunités et privilèges dont ils bénéficient. La Conférence a demandé au Conseil des ministres,  aux organes et aux institutions de l’Union de veiller au bon fonctionnement du système financier et de l’économie régionale. Par ailleurs, dans l’optique de la construction harmonieuse de l’Union, les chefs d’État et de gouvernement se sont engagés à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour normaliser les circuits d’échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et les autres pays, notamment ceux de l’hinterland et à faciliter aux opérateurs économiques, le cas échéant, le transit des marchandises à partir des ports des pays à façade maritime.

Au terme des travaux, le président de la République, Amadou Toumani Touré, qui achevait son deuxième mandat successif annuel à la tête de l’Union a passé la main à son homologue togolais, Faure Essozimna Gnassingbé Eyadema. Le nouveau président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement hérite certes du dossier très compliqué de la Côte d’Ivoire, mais en même temps une Union, qui affiche un relatif optimisme économique avec un taux de croissance de 4,5 % attendu pour cette année 2011 contre 3,11 % en 2009 et en 2010. Mais sommes toutes, un environnement économique mondial, marqué par la relative reprise de l’activité économique mondiale, soutient ce relatif optimisme.

 

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Titre (posté le 15/01/2011 à 20:44)

Situation en Côte d’Ivoire :

du déjà vue....

par David TCHUENTE

S’il y a un évènement qui focalise l’actualité internationale, les débats dans les cercles intellectuels, les gargottes, les coins de rencontres et autres, c’est incontestablement la situation actuelle qui prévaut  en Côte d’Ivoire et qui loin de constituer un précédent, se révèle être du déjà vue…

Un ‘’flash back’’ sur la réinstauration de la démocratie en Afrique dans les années 90 nous permet de mieux cerner et comprendre ce qui se passe actuellement au pays de Didier Drogba, Alpha Blondy et autres.

De la réinstauration de la démocratie en Afrique au début des années 90 :

Deux exemples pris à tout hasard dans deux espaces distincts et à des années différents, mais tous précédents les évènements de la décennie 90 en Afrique et dans le monde, laissent à penser que la démocratie telle que pensée par Jean Jacques Rousseau a été à des degrés divers, précipité en Afrique.

En 1986, le Président Paul BIYA dans son essai politique ‘’Pour le Libéralisme Communautaire’’ affirmait : « mon combat  pour le Cameroun n’est un combat pas l’instauration immédiate de la démocratie, mais pour la moralisation des comportements’’… En 1988, s’adressant aux militants de son parti, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), il tient ses propos : ‘’ apprêtez vous à la concurrence d’idées’’.

Au sommet de la Baule, en 1989, Jacques Chirac, à la surpris générale des participants présents à cette grande messe des rencontres franco africaines déclara : ‘’ la démocratie n’est pas un luxe pour les africains’’.Sujet polémique à son temps et encore aujourd’hui, cette bombe verbale pour beaucoup d’intellectuelles africains et des cercles politiques, nul  ne pouvait imaginer que vingt ans après cette déclaration, elle serait encore d’actualité….Le Président Chirac, fin connaisseur de hommes politiques africains, des chefs d’états du continent dont beaucoup étaient coutumiers à ses visites et à ses fréquentation, savait qu’en Afrique, un chef est chef, reste chef et meurt chef…De ce constat, Peut on penser à une alternative démocratique en Afrique ? Assurément non…Même ceux que l’on dit avoir quitté le pouvoir de leur gré l’on toujours fait en contrepartie d’un point de chute ? Ne pas considérer la démocratie comme un luxe, c’est éviter d’attendre du mieux être de l’application de  cette donne, de la prendre pour une panacée alors que le chemin pour y parvenir est parsemé de beaucoup de contraintes pouvant se transformer en obstacles difficiles à surmonter…La démocratie à ses exigences, l’accepter c’est se conformer à ses uses…  

Des comportements non moralisés nous emmènent à ne pas reconnaître le verdict des urnes, les décisions des commissions électorales encore moins , le conseil constitutionnel pour certains pays et la  cour constitutionnel pour d’autres. Comment peut on être démocrate s’il on pourchasse son adversaire politique parce que véhiculant un discours différent du sien ? C’est ce que le Président Biya le prévoyait quand il demandait en 1988 à ses militants de s’apprêter à la concurrence d’idées en d’autres termes, aux débats contradictoires.

Quelques mois après ces déclarations, ce fut la période des grands chamboulements avec notamment :

  • L’Effondrement de l’empire soviétique
  • La destruction du mur de Berlin, avec la chute des vieilles dictatures communistes de l’Europe de l’Est ;
  • Les conférences nationales dans certains pays africains tels le Bénin, le Congo Brazzaville, le Gabon, etc.
  • L’instauration du multipartisme dans plusieurs pays africains.

En ce début de la décennie quatre vingt dix, la fièvre de la démocratie monte et s’amplifie…Les rues grondes et de nombreux chefs d’Etats se retrouvent aux abois, prêts à perdre leurs pouvoirs…Les plus futés, perçoivent le scénario catastrophe et pour ne pas se laisser emporter par le vent de l’histoire, organisent des conférences nationales où tout sauf leurs prérogatives sont ébranlées. Excepté celle du Bénin qui met le pays sur la voie irréversible de la démocratie, les autres ne sont que des leurres, des trompes œil qui sitôt finies, sont battues en brèches par les tenants du pouvoir. A cette époque, beaucoup de militants actifs des parties politique ne peuvent faire la distinction entre un scrutin uninominal à un ou deux tours, d’un scrutin à la proportionnelle ! Pourtant dans les quartiers, ils sont considérés par des néophytes comme des ‘’politiciens’’ car véhiculant sans trop comprendre la portée, le discours de leurs mentors….  Ce sont ceux là, nombreux à cette époque et encore aujourd’hui qui font le nid des présidents à vie comme l’Afrique en compte. La démocratie ne peut cohabiter qu’avec l’éducation des masses, la culture politique, civique voire sociale ; elle ne peut se matérialiser et s’appliquer qu’avec ceux imbus des réalités démocratique, c’est-à-dire, démocrate dans l’âme, dans la conscience..La démocratie s’apprend, se conquiert et s’impose sans contrainte. Elle révèle avant tout de l’éthique sociale voire humaine avant tous autres moyens.

Les situations de contestations électorales que nous vivons en Afrique, chaque fois qu’il y a des élections résultent du refus de la contraction, des comportements sociaux non moralisés qui font de nos politiciens, des animaux politiques et non des hommes politiques ;  les militants ou sympathisants des partis politique ne sont pas loin d’être des ‘’moutons de panurge’’.

La situation actuelle de la Côte d’Ivoire doit interpeller plus d’un et de ne devrait en aucun cas être perçu comme l’affaire de l’autre, mais de nous tous.

Une revue des élections déroulées sur le continent ces dernières années nous conduit au même constat :

  • Des fraudes savamment orchestrés par les tenants du pouvoir, les candidats en lice ou mieux encore, les militants des partis politiques.
  •  Les contestations des résultats avec comme corollaire, les violences post électorales avec ses cohortes de malheurs.

Des fraudes électorales :

Cette situation est due au non maturité des acteurs politiques à la culture démocratique ce qui les pousse à utiliser tous les moyens pour arriver à leurs fins. Ainsi, il n’est pas rare que des contrées sous peuplées, voient sa population gonflée à la veille d’une consultation électorale ; des militants des partis utiliser tous les astuces pour voter plusieurs fois et toucher des primes des candidats ou des responsables de leurs prouesses. Elles sont aussi le fait de l’administration dont les agents servent avant tout les candidats dont ils sont acquis à la cause…Ce sont ces fraudes, généralisées en Afrique qui sont des ingrédients qui préparent le terrain aux contestations électorales.

Des contestations électorales :

Jamais une élection ne s’est déroulée en Afrique sans que les candidats en lice ne s’accusent mutuellement de fraudes. De celles-ci naissent des contestations dont l’ampleur est difficile à prévoir. Pourquoi ces farces de mauvaises alois ?

En Afrique, les lois, loin d’être des instruments de moralisation et d’humanisation des comportements, sont avant tout conçus et votées pour servir le prince. La cité est administrée par des commis qui ne sont là que par la volonté du chef et doivent de ce fait le servir sans contestations ; tout est mis en œuvre pour que les tenants du pouvoir y reste et demeure sans partage de leurs prérogatives encore moins, sans contrôle ni contestations de leurs actions. Qui peut oser ? L’armée est à leurs services et noyautée de facto par ses proches…La justice, les finances, tout ce susceptible de remettre en cause leur légitimité et leur longétivité aux affaires sont sous contrôle de la famille. Et l’opposition ? Réduite à la plus petite valeur, elle se contente des miettes puisque affamée et assoiffée, elle doit choisir entre vivre ou mourir. La première possibilité est vite acceptée puise que de nos jours, nul ne veut jouer le héros ou le martyr…Dans cette condition, vivre suppose des compromissions de tous genres ne faisant d’eux que des simples courtisans au pouvoir en place les empêchant ainsi de prévoir ce qui arrive aujourd’hui dans de nombreux pays où les tapis des gouvernants ne sont rouges que par les morts qui jonchent leurs arrivées au pouvoir. Ce qui se passe en Côte d’Ivoire, c’est du déjà vue….

L’exemple du Kenya et du Zimbabwe sont là pour le prouver.

En 2007, après les élections présidentielles remportées par Raila Odinga, Mwai Kibaki conteste les résultats et se proclame président contre la volonté du peuple qui aussitôt descend dans la rue et affronte la ‘’soldateste’’..Bilan, plus de 1.500 morts, 300.000 déplacés et des destructions des biens difficiles à estimer. La communauté internationale se saisit du dossier et nomme Koffi Annan, ancien secrétaire de l’ONU, médiateur…Des négociations qui en découlent, Mwai Kibaki reste président et Raila Odinga vainqueur reconnu, premier ministre…Ainsi va la démocratie en Afrique.

Scénario identique au Zimbabwé en 2008…Le vieux combattant de l’indépendance et président depuis 1980 Robert Mugabe est mis en difficulté par Morgan Tshangiraï, leader de l’opposition qui remporte l’élection présidentielle de Mai 2008. Robert Mugabe retarde la proclamation desdits résultats et contre tous, se proclame président et lance la chasse aux partisans de Morgan Tshangiraï…Après des mois de désordre et de tuerie, il cède aux pressions de la communauté internationale et nomme Morgan Tshangiraï premier ministre. Que l’histoire en Afrique est têtue,ironie des choses, c'est Raila Odinga qui est médiateur de l'Union Africaine dans la crise ivoirienne.

 euronews interview:

Raila Odinga: "les élections ne devraient pas être des guerres"

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Titre (posté le 07/01/2011 à 12:41)

Crise Ivoirienne :

Un dilemme Cornélien

Par David TCHUENTE

La crise ivoirienne ressemble à s’y méprendre au dilemme Cornélien où Rodrigue se retrouve face à un choix : écouter son cœur et rester avec Chimène ou entendre la raison et sauver l’honneur de son père Don Diègue. D’un coté, la communauté internationale sous la houlette de l’ONU qui voudrait  que les résultats de la Commission Electorale Indépendante (CEI), faisant d’Alassane Ouattara président élu de la Côte d’Ivoire soient respectés contre ceux du Conseil Constitutionnel qui au regard des dispositions que lui confère la constitution ivoirienne (Art.34 alinéa 4) avaient annulés ceux-ci et proclamer Monsieur Laurent Gbagbo président.

 Analyse de la situation :

Il est aujourd’hui indéniable que le Conseil Constitutionnel a primauté sur la Commission Electorale Indépendante  au sens du droit; ce qui de ce point de vue conduit à beaucoup de prudence lorsque l’on s’aventure sur ce dossier très sensible dont nul n’est besoin de prendre parti pour l’un ou l’autre mais plutôt de proposer des voies de sorties de crises…

De la responsabilité des acteurs politiques ivoiriens.

Si aujourd’hui le Conseil Constitutionnel est considéré à tord ou à raison acquis à la cause du président Sortant monsieur Laurent Gbagbo et que pour beaucoup d’observateurs, il roule pour lui, il n’en demeure pas vrais que les acteurs politiques ivoiriens ont une part de responsabilité dans la crise qui secoue la Côte d’Ivoire depuis le 29 novembre 2010. En observant la composition des membres dudit conseil, on se rend compte qu’en dehors de Monsieur Konan Bédié qui en sa qualité d’ancien président est membres de droit de cette institution, les autres sont tous acquis à Monsieur Laurent Gbagbo qui pour beaucoup ont été nommé par lui ou par le président de l’Assemblée Nationale qui ne sont à leurs postes que parce que membres fondateur du Front Populaire Ivoirien, le parti crée par le président ou membre actif de ce dernier…Lors des diverses négociations qui ont permis la sortie de crise pour aboutir à l’organisation et à la tenue de l’élection présidentielle des 13 et 27 novembre 2010, où était le Rassemblement des Houphouëtiste pour la Paix , du Rassemblement Des Républicains (RDR) d’ADO ou mieux encore du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié pour modifier la composition et exiger une sa recomposition ou une parité au pire  cas avant la tenue de l’élection ? Avaient ils oubliés qu’en Afrique, les élections ne s’organisent jamais dans la transparence et dans l’esprit démocratique ?…Les tenants du pouvoir ne sont jamais en panne d’inspirations lorsqu’il faut  céder leurs pouvoirs, leurs prérogatives à qui que ce soit…

Le pouvoir ne s’acquiert qu’au terme d’âpres négociations où rien ne doit être laissé au hasard. C’est là où la clairvoyance n’a été point de mise et qui a permis à la majorité présidentielle de laisser faire les choses et de toujours affirmer sa foi dans la reconnaissance du verdict des urnes tout en sachant que la Commission Electorale Indépendante avait des prérogatives très limitées et qu’elle détenait par l’entregent du Conseil Constitutionnel, le pouvoir qui lui permettait à tout moment de faire basculer les résultats dans son camp …

Et la communauté internationale ?

La reconnaissance de Monsieur Alassane Ouattara comme  Président élu par cette dernière à la quasi unanimité si ce n’est la rhétorique habituelle des menaces de droit de veto  de la Russie et de la Chine toujours prompts à ne point suivre les décisions de l’ONU surtout si elles sont d’initiatives ou d’inspirations occidentales est aujourd’hui  en panne d’imaginations et de solutions….Nous pensons que seules les négociations directes entre les deux parties sont susceptibles de sortir la Côte d’Ivoire de cette impasse ; c’est vrai qu’il faut toujours face à une situation ménager la carotte et le bâton, l’homme étant avant tout animal avant d’être un sujet pensant. La présente de l’ONUCI  en Côte d’Ivoire dans ce sens,  a toute sa raison d’être et nul n’est besoin d’y gausser, elle est l’expression et l’émanation de la solidarité internationale dans à sa quête perpétuelle de la paix, constante de la sécurité mondiale… Chacun de nous a besoin de son soutien ; Ceux qui aujourd’hui menacent de s’attaquer à eux, de les bouter hors, oublient que demain pour peu que le vent tourne en leurs défaveurs demanderons bien à ceux qu’ils vomissent aujourd’hui de venir à leur assistance…L’histoire est imprévisible…nul ne devrait s’aventurer à faire des menaces envers une force d’interposition, une force représentant la communauté internationale.

De l’intervention armée ...

L’intervention militaire est la solution ultime dans un conflit où toutes les solutions ont été utilisées sans succès…A l’état actuel, nul ne peut affirmer que toutes celles-ci ont été essayées voire épuisées…Il faut au contraire faire des pressions sur les deux camps afin de leur faire comprendre la portée du dialogue pour l’économie d’une guerre qui ne fera qu’aggraver la souffrance du peuple ivoirien…Les pressions économiques ne sont pas elles aussi efficaces dans la mesure où les dirigeants savent toujours comment les contourner en puisant largement dans les ressources de l’Etat et en retournant ces pressions contre le peuple qui  malheureusement est beaucoup plus vulnérable. L’intervention armée expose à un moment où un autre, plus les populations que ceux pour qui cette opération est montée…

 

 

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