LES BREVES

 

NIGERIA :

Absence prolongée du Président Umaru Yar’Adua…Le SENAT  appel à sa démission.

L’Afrique ne cesserait d’étonner par ses éternelles contradictions, le manque de transparence à tous les niveaux, la corruption, le népotisme et que sais t-on encore ? Pourquoi n’avoir jamais le courage comme le font d’autres démocraties, à publier de manière régulière le bulletin de santé de ceux qui nous gouverne ? Y a-t-il délit d’être malade ? C’est l’une des constances de la quasi-totalité des pays de notre continent : la santé du président de la république est un secret de polichinelle….Plusieurs pays se sont illustrés ces dernières années en embastillant certains citoyens dont le seul malheur avait été d’évoquer la santé de leur président sur la place publique…L’absence prolongée du Président de la république fédérale du Nigéria, hospitalisé en Arabie Saoudite depuis près de deux mois est là pour nous interpeller sur cette propension de nos dirigeants à considérer leur santé comme zone interdite…

Poids lourds de l’Afrique, le Nigéria avec ses cent quatre vingt millions d’habitants est une puissance économique avec lequel il faut compter. Grand producteur africain de pétrole et membre influent de l’OPEP (Organisation des Pays Producteurs et Exportateurs de Pétrole), ce pays souffre aujourd’hui de sa constitution qui a tout concentré entre les mains du président qui malade , est à l’étranger créant ainsi un vide au sommet de l’Etat.

Tout commence il y a quelques mois par une rumeur qui au fil du temps prend forme d’une vérité inéluctable…Le Président Umaru Yar’Adua est malade et hospitalisé en Arabie Saoudite ; le temps passe et le peuple commence à s’impatienter de la longue absence du ‘’ Chief Commander’’ surtout que dans ce pays, son influence s’étend sous tout les pans des activités (politiques intérieures, diplomaties et autres)…. Malgré une mise en scène de son service communication lors de son unique sortie sur les ondes de la BBC , elle n’a convaincu personne… En effet, dans le conscient collectif, les montages audio ne traduisent rien, la vidéo est beaucoup plus parlante. Comment croire  quelqu’un qui affirme ‘’ vouloir faire des efforts pour vaincre sa maladie afin de rentrer au pays assurer la conduite des affaires ? La maladie obéît elle à la volonté du patient ou bien à une thérapie appropriée ?

C’est dans cette situation inconfortable que vit à l’heure actuelle, ce géant de l’Afrique :

  • Au point de vue interne, les rebelles du MEND, spécialiste de la guérilla dans le delta

du Niger commencent à s’impatienter alors que le Président Yar’Adua par l’armistice accordée à ses derniers en octobre dernier avait pris le taureau par les cornes s’illustrant de fort belle manière dans la résolution de ce conflit où ses prédécesseurs avaient tous laissés des plumes depuis 1995, date du début de ce conflit suite à la pendaison du leader du peuple OGONI par le pouvoir central. Les armes ne résolvent pas toujours les problèmes, la diplomatie est parfois l’arme fatale ; il l’avait compris et appliqué… puisse cet exemple faire tâche d’huile dans le bourbier afghân  et bien d’autres conflits latans un peu partout dans le monde ?

  • Sur le plan régional, notamment celle de la sous région Afrique de l’Ouest , le Nigéria

est une puissance militaire, économique incontestée dont sa voix a été toujours prédominant dans toutes les résolutions des conflits armés ou politiques qui sont légions dans cette partie du continent. Plusieurs exemples sont là pour l’illustrer : la crise Sierra Léonaise, Libérienne et bien d’autres à travers l’Ecomock (Force Ouest Africaine d’Interposition où le Nigéria est le plus contributeur en hommes et en matériels). Ses derniers mois, la voix du Nigéria ne s’est nullement fait entendre dans le conflit en Guinée Conakry.

  • Au plan international, les dossiers ne manquent pas où sa voix aurait mieux été

Prise en compte….Le sort du ressortissant nigérian impliqué dans l’attentat manqué de la veille de noël  aux USA; les conséquences drastiques que les autorités américaines imposent dorénavant à l’encontre des ressortissants Nigérians voyant pour ce pays. Que vaut une mise au point d’un ministre des affaires étrangères là où le président aurait pesé de tout son poids en s’impliquant personnelle dans une affaire aussi délicate et sensible ?

C’est fort de ce constat que les vénérables sénateurs du SENAT Nigérian au nombre de soixante quatorze ont demandé au Président malade de transmettre ses compétences à son vice président Goodluck Jonathan, mais le gouvernement s’y est opposé affirmant que le président ‘’était apte à rester en fonction’’. Tout compte fait, la résolution du Sénat ne consiste pas à démettre le président de ses fonctions. Elle lui enjoint simplement d’adresser officiellement une lettre d’absence aux législateurs, pour se conformer à l’article 145 de la Constitution, ce qui automatiquement devrait transférer les pleins pouvoirs au vice-président. Comme en Afrique le ridicule ne tue pas, les jours qui viendront nous étayerons davantage.

Wait and see !

 

YAOUNDE (Cameroun) :

Les échos du SIAC…..

La deuxième édition du SIAC (Salon International de l’Artisanat du Cameroun) a ouvert ses portes à Yaoundé depuis le 22 Janvier et fermeront le 30 Janvier 2010… Faut il le rappeler, Afrique en miniature le Cameroun dispose d’atouts artisanaux inestimables repartis sur les dix régions que compte ce pays.

Clin d’œil :

Dans ce pays, l’artisanat varie en fonction des régions dans la mesure où les matières premières nécessaires à l’exercice de cette activité est fonction de l’environnement.

  • Dans le Grand Nord  (Extrême Nord, Nord et Adamaoua) , c’est le domaine de la tannerie, du tissage et  de la poterie
  • Dans le grand Sud région de forêts,  le bois et les sous-produits de la forêt  sont à la base de l’artisanat.
  • Dans l’Ouest et le Nord Ouest : le cuivre, le bronze, la sculpture sur bois, le tissage et la broderie constitue son socle
  • Dans le Littoral et le Sud Ouest : le bois et les sous produits du bois, la vannerie, la décoration et l’art floral, le textile et l’habillement

De cette diversité dans la création et la production, le Cameroun a peut être pris conscience à travers le SIAC de la nécessité de la promotion des activités de ce secteur qui sous d’autres cieux contribuent au développement.

Créer pour la valorisation de l’artisanat, le SIAC est une passerelle imagine par les autorités camerounaises pour sortir ce secteur de la léthargie dans lequel il s’était englué depuis longtemps faute de politiques incitatives et bien d’autres facteurs qui auraient fait de lui, un acteur majeur dans le développement de ce pays. Comme nous l’avions dit, le Cameroun de part sa spécificité géographique, climatique, faunique et minière, ses variétés ethniques pas égalées en Afrique, est capable de faire de l’artisanat, si la volonté politique suit, une source de richesse pour ce pays. Souhaitons que ce salon qui n’est qu’à sa deuxième année, tienne le cap avec une attention accrue des pouvoirs publics et des différents partenaires au développement. Le tout n’est pas d’organiser, l’essentiel et l’important est de prendre conscience de la place de cette activité dans le développement du Cameroun et partant, dans la lutte contre la pauvreté des acteurs de ce secteur…L’Afrique a des potentialités, des richesses, des hommes ressources ; les solutions de nos problèmes ne viendront pas de l’extérieur, mais de nous même./.

Spéciale dernière: le président malade vient d’annoncer son retour imminent au pays…En Afrique, le cou de gueule paye parfois…Mosaïque ethnique, culturelle et religieuse, le Nigéria est un cas à part…Le président de la fédération d’après la loi fondamentale doit être musulman et son vice président chrétien. Fait paradoxal, remettre le pouvoir au vice président, c’est violé la constitution, allez y comprendre…Les rebelles du MEND impatients, menace de tout remettre en cause et de reprendre les armes…

Titre (posté le 18/11/2010 à 22:34)

FACE  A FACE

 LAURENT GBAGBO - ADO

Sur la RTI trois jours avant la date fatidique du 28 novembre 2010

Par Zié OUATTA, correspondant permanent en Côte d’Ivoire

 Avant le scrutin du 28 novembre en côte d’ivoire, le CNCA (Conseil National de la Communication Audiovisuelle) a annoncé par la voix  de son président  qu’un face à face sera organisé à la RTI (Radio Télévision Ivoirienne) entre le président de La Majorité Présidentielle (LMP) et le candidat du RDR (Rassemblement Des  Republicains) devenu au second tour le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes  pour la Démocratie et la Paix)  RHDP.

 

Cette émission aura lieu trois  jours avant le scrutin présidentiel du 28 novembre, a déclaré M.Anderson kouassi  le dimanche 14 novembre sur les antennes de l’onuci FM (radio des Nations Unis en côte d’ivoire).

Laurent Gbagbo, l’historien chercheur,  Chef d’Etat sortant et candidat de la majorité présidentielle (LMP) sera face à Alassane Ouattara, l’ex premier ministre de feu le président Houphouët Boigny et l’ex gouverneur de la BECEAO, l’ancien fonctionnaire du Fond Monétaire International (FMI) et économiste de formation.

Ces deux candidats seront face à leur destin, occasion une fois de plus de convaincre les ivoiriens à voter pour eux.

Devant les journalistes  d’horizons diverses  de la presse ivoirienne  et face au peuple ivoirien, mature comme il vient de le demontrer le 31 octobre dernier avec un taux de participation de 83% lors de la tenue du premier tour et qui les placent aujoud’hui face à leurs destins,  ils devront rivaliser d’ardeur pour gagner l’estime de  cette population qui n’aspire qu’au mieux vivre,  et pour cause…

 

Après le feu président Houphouët Boigny, la côte d’ivoire n’a pas connu de paix véritable ; en rappel,  le coup d’Etat de noël 1999 et particulièrement la guerre  qu’elle connaît à partir du 19 septembre 2002  ont aggravé cette situation.

 Ces deux candidats seront donc amenés à séduire les ivoiriens  avec des promesses réalisables et faisables en cinq ans, qui se resument en ces grandes lignes :

  • L’amélioration du quotidien des ivoiriens assombrit par près de dix ans de conflit fraticide.
  • La lutte contre la cherté de la vie et le chomage galoppant au sein de sa tranche d’âge active, diplômée ou non.
  • La crise du logement en élaborant une politique nationale du logement en favorisant l’accès de tous sans distinction de secteurs d’activités
  • La paix, oui rien que la paix, facteur essentiel et primordial à tout developpement durable.

 

De ce débat très attendu entre deux fortes personnalités qui ont marqués l’histoire politique de ce pays durant ses derniers années, l’actuel président pour son opposition de toujours au père de l’indépendance et le second (ADO) pour la contrevexe  crée autour de sa nationalité entretenue jadis par son allié d’aujourd’hui, Henri Konan Bédié, seul celui qui aura les mots justes, sans démagogies, mais empreints de réalisme pourra esperer rallier à sa cause, la majorité des Ivoiriens. C’est quatre vingt minutes determinantes que vivrons le peuple ivoirien, l’Afrique en général et le monde qui suivent de près l’évolution démocratique de ce pays.

Comme le disait un vieux planteur de café rencontré dans un marché de la capitale Abidjan, ‘’les ivoiriens sont fatigués de cette situation de ni paix ni guerre, plus question  de choisir un candidat par affiliation ou parce qu’il appartient à tel groupe ethnique. Leur choix est désormais connu de tous et nul ne pourra leur fait changer d’avis .c’est comme ça que toute l’Afrique doit réfléchir’’.

Il n’est plus question de se défendre pour aller au deuxième tour, mais convaincre  pour rester au pouvoir ou pour y accéder ; cela doit se faire dans l’exprit démocratique .comme le disait quelqu’un ‘’ la démocratie est  une guerre d’idée et non un désir d’accéder coût que coût au pouvoir’’. L’avenir de la côte d’ivoire en dépend et celle de l’Afrique également.

Faisons bloc au tour de la côte d’ivoire  et allons en campagne et à des élections sans violence pour l’intérêt de ce pays béni d’Afrique de l’Ouest.

 

 

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Titre (posté le 14/11/2010 à 21:37)

2nd TOUR DE L'ELECTION PRÉSIDENTIELLE

Par ZIE OUATTARA notre correspondant en Côte d’Ivoire

 

Le second tour de l'élection présidentielle en côte d’Ivoire qui aurait du se tenir le 21 novembre de ce mois,   a été reporté au 28 du même mois.

C'est un duel qui opposera le président sortant Laurent Gbagbo de La majorité présidentielle (LMP) à  Alassane Dramane OUATTARA (ADO) du rassemblement des républicains (RDR), ex prémier  ministre de feu le président Houphouët  Bouagny. Faut il le rappeler, comme nous l’écrivions dans un de nos précédents articles, c’est un combat de titans dont l’issue est très attendue…

Le RHDP (rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), coalition formée par les parties politiques de l'opposition multiplient les rencontre afin de mobiliser leurs militants et simpartisants pour porter ADO à la tête de l'Etat

Le soutient accordé par le président Henri Konan Bédié du parti démocratique de côte d’Ivoire à ADO considéré par certains comme le père de la rébellion entraîne une division au sein de ce parti, situation qui serait favorable au président Gbagbo pour augmenter le nombre de ses électeurs. Et encore…Même si en politique, toute alliance et compromission sont permises à condition d’arriver à ces fins, il n’en demeure pas moins vrais que certaines appelent à la reflexion et peuvent parfois être contreproductrice des resultats voulus…Souhaitons que celle actuelle entre Henri Konan Bédié et Allassan Ouattara servira les intérêts de ce dernier…

Quant au président Gbagbo , il appelle les ivoiriens à une mobilisation au tour de sa candidature  afin de lui permettre d'achever les grands projets de développement entrepris pour le transfert de la capitale à Yamoussoukro(centre de la Côte D’Ivoire).

Toutes les chapelles politiques se mobilisent  pour assurer chacun à ce qui le concerne, une victoire sans bavure de son candidat …Le seul vainqueur de cette élection est le peuple Ivoirien qui aspire plus que jamais à une paix pour le développement du pays.

De son côté le Généra Philippe Mangou mobilise ses hommes pour assurer la sécurité lors de la campagne présidentielle et le bon déroulement du scrutin.   

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Titre (posté le 06/11/2010 à 22:20)

 

Côte d'Ivoire : un second tour Gbagbo-Ouattara 21 novrembre 2010

Crédit photo : abidjan.net

‘’ Nul n’est irremplaçable…. même les cimetières sont remplis des gens qui se croyaient jadis irremplaçables’’…

Par Dvid TCHUENTE

Les acteurs politiques candidats à l’élection présidentielle Ivoirienne doivent tous méditer cette pensée ayant tous en conscience,  cette notion universellement reconnue ‘’ les hommes passent, seul l’Etat reste…’’.

Attendue depuis près de cinq ans, l’élection présidentielle ivoirienne tenue le 31 octobre 2010, après plusieurs reports, vient de livrer le verdict  des urnes : le Président en fonction Laurent Gbagbo en tête avec 38% des suffrages, contre 32,08% pour Alassane Dramane Ouattara et 25% pour Henri Konan Bédié selon l’annonce faite par le président de la Commission électorale indépendante (CEI) dans la nuit de mercredi à jeudi dernier.

De l’élection du 31 octobre 2010 :

De l’avis des observateurs internationaux mandatés pour la circonstance et selon le Conseil de sécurité de l’ONU, son président l’ambassadeur britannique Mark Lyall Grant notent  des ‘’irrégularités mineures’’ dans le déroulement de l’élection, mais ne pouvant entacher veritablement le scrutin…Pour Choi Young-Jin représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire, ‘’le scrutin s’est déroulé dans un environnement pacifique, aucune violation majeure des droits de l’homme n’a été enregistré…’’

Du suffrage issu des urnes?

Pour tout observateur au fait des réalités politiques ivoiriennes, c’est un schéma probant que l’on vient de vivre très proche de la réalité.

Laurent Gbagbo :

Président au pouvoir élu dans les conditions chaotiques en 2000 face au seul candidat de l’époque le général Robert Gueï, il a eu égard de la  guerre civile qu’à connu le pays à partir de 2002, joué d’habilité contre les menaces intérieures et extérieures pour rester en fonction. Opposant historique au défunt président Félix Houphouët Boigny, il est resté fidèle à sa ligne politique se basant sur les ‘’jeunes patriotes’’ capables de tout pour le maintenir au pouvoir…Adversaire déclaré de la droite française, l’ancien Président Jacques Chirac ne pouvait s’imaginer finir  deux mandats , partir en le laissant au pouvoir…Observateur passionné  du conflit fratricide entre Henri Konan Bédié alors président de la République (successeur constitutionnel de Felix Houphouët Boigny de 1993 à 1999) et Alassane Dramane Ouattara taxé d’étranger afin de barrer la route à ce dernier pour d’ éventuelle candidature à une élection présidentielle… Conflit qui l’a largement profité puisqu’enclin durant cette période à se faire enraciner dans les consciences. Sa chance de conserver son fauteuil ne surprendrais point.

Alassane Dramane Ouattara :

Leader du Rassemblement Démocratique des Républicains (RDR), dernier premier ministre de Félix Houphouët Boigny, il a été longtemps dans le collimateur d’Henri Konan Bédie qui pour lui barrer la route à l’élection présidentielle, avait inventé le concept ‘’d’ivoirité’’, qui faisait de lui, un banni…Les choses ayant évoluées positivement, politiquement il est très en vue des milieux d’affaires, des cadres ivoiriens sans oublier, les musulmans qui se reconnaissent en lui. Malgré l’étiquette de ‘’ pro américain’’ son élection à la présidence de la Côte d’Ivoire n’étonnerais personne.

Henri Konan Bédié :

Il paye ses maladresses politiques qui lui ont fait perdre le pouvoir par un coup de force des militaires en noël 1999…S’il n’était pas obsédé à nuire à Alassane Ouattara, il aurait compris le cris des casernes cette année là et aurait pu sauvé son pouvoir…A 76 ans, il est fort impensable de le voir encore au premier plan des activités politiques de la Côte d’Ivoire.

Une inconnue, les contestations….Que faire ?

Il est très difficile en Afrique francophone de voir les élections se dérouler sans contestations des résultats. Le problème à notre avis résulte de la non capacité des chefs d’Etats à accepter de céder la place à un autre..En Afrique, être un ancien chef d’Etat pour beaucoup de ceux qui sont aux affaires c’est un cauchemar. On est président à vie et on y quitte que par la mort ou par un coup de force…Les mentalités doivent changer pour faire face au système à deux mandats non renouvelable…Les constitutions ne doivent plus être des textes taillés sur mesure et modifiable à volonté….Elle doit être garantie par le pouvoir judiciaire, l’Assemblée Nationale ou le Senat ou mieux encore pour certains pays dont les dirigeants se serait livrer à plusieurs révisions que le Conseil de sécurité s’y intéresse.

La démocratie au sens de Rousseau doit être repensée pour être en phase avec la volonté de nombreux africains à plus de changement politique…Ainsi, à une élection présidentielle, le candidat second avec un score supérieur ou égal à 30% des suffrages exprimés représentant ainsi  une frange non négligeable des électeurs devrait occupé soit le poste de Premier ministre ou de vice –Président non révocable par le Président élu durant tout le mandat…Ceux qui l’ont choisi se reconnaitrons en lui ; il pourra de ce fait être un contre pouvoir à l’élu le contraignant de facto à une cohabitation garant d’une bonne marche des affaires…Gageons qu’en Côte d’Ivoire, tout se passera bien pour le seul bonheur du peuple ivoirien qui aspire à une stabilité gage d’un développement durable.

 

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Présidentielle Ivoirienne (posté le 25/10/2010 à 17:52)

Henri Konan Bédié, Alassane Drame Ouattara, Laurent Gbagbo,

Les forces en présences

Peut être enfin l’issue ?

Longtemps repoussée par le pouvoir en place à Abidjan depuis 2000, l’élection Présidentielle Ivoirienne aura lieu le 31 octobre 2010….Etat des lieux.

Parler de la Côte d’Ivoire sans revenir sur la crise qu’elle a traversée au début des années 2.000 n’est pas chose aisée… Locomotive de l’Afrique de l’Ouest, la disparition du père de l’indépendance  Félix Houphouët Boigny le  07 décembre 1993 l’a plongé quelques années plus tard dans une crise politique qui a débouché sur une guerre civile dont il est nécessaire d’y apporter un éclairage.

De la crise Ivoirienne

Alors que les politiciens sont engluées dans des querelles d’Ivoirité, concept dont le chancre n’est autre que le président de l’époque Henri Konan Bédié sous l’œil attentif et intéressé de Laurent Gbagbo dans le but de barrer la route à Alassane Dramane Ouattara, adversaire redouté au fauteuil présidentiel, les soldats de retour de mission de maintien de l’ordre à Bangui en proie à une crise militaro politique s’invitent à la danse ..à cause des primes de mission dont ils accusent leurs patrons d’avoir ponctionné (3.000 fcfa/j reçu au lieu de 9.000 fcfa), ces derniers déposent le Président Henri Konan Bédié à noêl 1999 et place le général Robert Gueï à la tête de l’Etat…Mais malheureusement, la drogue du pouvoir le pousse à ne point respecter le serment fait d’organiser des élections présidentielles transparentes et crédibles sans être candidat…De l’élection présidentielle qu’il organise en 2000, où contre lui, seul Laurent Gbagbo est candidat, Alassane Dramane Ouattara exclu pour cause pour cause d’ivoirité , Henri Konan Bédié en exil, Laurent Gbagbo l’emporte dans une contestation des partisans de Robert GUEÏ qui avait déjà crié à la victoire. Contraint par la rue, ce dernier cède le pouvoir à l’actuel Président Laurent Gagbo qui ne peut malheureusement mener son programme politique puisqu’une mutinerie éclate le 19 septembre 2002 dans la 2ème ville du pays, plus précisément à Bouaké plongeant la Côte d’Ivoire dans une crise sans précédent. Après plusieurs négociations sous l’égide des Nations Unies et de certains leaders africains, tel l’ancien président Sud Africain Thabo Mbéki d’Afrique du Sud, Abdoulaye Wade du Sénégal, Blaise Compaoré du Burkina Faso et bien d’autres,  Comme le dit deux proverbes africains : ‘’ le linge sale se lave en famille’’ et ‘’ quant il y a le feu chez le voisin, il vaut mieux l’aider à l’éteindre si on ne veut l’avoir chez soi’’…La sagesse africaine a fini par triompher …les Ivoiriens l’ont finalement compris en faisant taire leurs différences , pensant d’abord Côte d’Ivoire avant tout sous l’œil attentif du médiateur Burkinabé Blaise Compaoré qui s’est investi de toutes ses forces pour que la Côte d’Ivoire retrouve la paix et la stabilité… Après plusieurs reports, l’élection présidentielle se tiendra enfin le dimanche 31 octobre 2010, avec les trois ténors de le vie politique ivoirienne que sont l’actuel président Laurent Gbagbo, le dernier premier ministre d’Houphouët Boigny Alasane Dramane Ouatara et Henry Konan Bédié…..

Les poids lourds de l’élection :

  • Laurent Gbagbo :

Né le 31 Mai 1945 à Gagnoa (Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire). Professeur

d'Histoire-Géographie au Lycée Classique d'Abidjan. Chercheur à l'Institut d'Histoire, d'Art et d'Archéologie Africaine (IHAAA). Secrétaire Général du Front Populaire Ivoirien FPI (1988-1996) - Président du FPI (1996-2000) - Député du FPI élu dans la circonscription de Ouragahio (1990-2000) - Président de la République (2000)

Des trois candidats les plus en vue lors de cette élection, c’est le seul qui s’est toujours opposé au père de l’indépendance, le défunt président Félix Houphouët Boigny. Président de la Côte d’Ivoire depuis 2000, il n’a pas eu la tâche facile durant son mandat…Candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), stratège hors pair, il a su malgré l’handicap de la guerre civile qui a émaillé le début de son régime, conservé son pouvoir en s’appuyant sur une frange de la population, ‘’ les jeunes patriotes’’ près à tout pour l’aider. Même si beaucoup l’accuse d’être à l’origine de la guerre civile, ce qu’il faut encore démontrer, il n’en demeure pas moins vrai que le ralliement de l’actuel premier ministre Guillaume Sorro , leader des ‘’forces nouvelles’’ à son gouvernement est un fait politique important qui a permis la pacification du pays. C’est un challenger de premier plan

  • Alasane Dramane Ouatara (ADO) :

Alassane Ouattara est né le 1er Janvier 1942, à Dimbokro (dans le centre de la Côte

d'Ivoire), de feu Dramane Ouattara et de Hadja Nabintou Ouattara née Cissé. De

nationalité Ivoirienne, il est marié et père de quatre (4) enfants. Il fait ses études

primaires en Côte d'Ivoire, et secondaires en Haute Volta, actuel Burkina Faso. Il y

obtient brillamment, en 1962, son Baccalauréat, série Mathématiques Elémentaires, et bénéficie d'une bourse Américaine pour poursuivre ses études aux Etats-Unis. Inscrit successivement à l'Institut de Technologie de Drexel, puis à l'Université de Pennsylvanie à Philadelphie, il obtient en 1967 un Master . Candidat du Rassemblement Démocratique des Républicains (RDR), c’est un technocrate, dernier premier ministre d’Houphouët Boigny ; l’homme contre qui Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ne voulaient nullement voir à la tête de l’Etat, le taxant ‘’d’étranger’’. Très populaire dans le nord du pays, d’obédience musulmane. C’est un challenger sérieux ; sa présence au sommet de l’Etat ne surprendrait personne.

  • Henry Konan Bédié :

C'est le 5 mai 1934 que Henri Konan Bédié vit le jour à Dadiékro dans le département de Daoukro. Il fait de brillantes études primaires et secondaires en Côte d'Ivoire. Après l'obtention de son baccalauréat scientifique en 1954, il poursuit ses études supérieures à l'université de Poitiers en France. Il obtient successivement la licence en droit, deux diplômes d'études supérieures en économie politique et le certificat d'aptitude à la profession d'avocat. Il soutiendra avec succès, en 1969, une thèse de doctorat d'Etat en sciences économiques.
Successeur constitutionnel du Président Houphouët Boigny, à sa disparition en 1993 alors président de l’Assemblée Nationale, son obsession de ne pas voir Allassane Ouattara comme chef de l’Etat, est à l’origine des déboires politiques qu’il a eu..Le temps perdu à réfléchir sur ‘’l’Ivoirité’’lui aurait certainement été plus utile pour désamorcer la grogne des casernes qui est à l’origine de son renversement par le coup d’Etat de noël 1999.

S’alliant avec son ennemi d’hier ADO pour former le bloc des Houphouëtistes ne peut bénéficier qu’au premier cité, mais pas lui…Il serait très difficile qu’il revienne au pouvoir….

De cette élection, il s’agit ni plus ni moins que de la querelle des ‘’intellos’’. Les trois poids lourds de cette élection comme nous venons de voir sont tous docteurs des Universités Françaises et Américaines.

Notre souhait, qu’au soir du 31 octobre, le seul gagnant sorti des suffrages des électeurs soit le peuple Ivoirien qui a besoin de la paix et de la stabilité pour le développement du pays.

Investiture d'ADO (Source : bouake63)                                          Lancement de la campagne de L3 Gbagbo (djedjeric)

Message d'Henri Konan Bédie aux Ivoiriens (sources www.bedie 2010)

 

 

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