www.simbanews.net

La mission de la dernière chance,

mais pas la seule pour une sortie de crise…

Par David TCHUENTE

Le mois de décembre pourra-t-il être celui de la résolution définitive de la crise Ivoirienne ? C’est les vœux le plus ardent que les politiques ivoiriens devraient offrir au peuple de Côte d’Ivoire pour que la raison prenne le dessus sur les considérations passionnelles….La mission des trois chefs d’états de la CEDEAO  (le Béninois, Thomas Boni Yayi, le Cap-verdien Pédro Pires et le Sierra-léonais, Ernest Baï Koroma) mandaté par l’organisation sous régionale , est  ce mardi 28 décembre 2010 pour exhorter monsieur Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir et pour cause….

La côte d’Ivoire est aujourd’hui dans une impasse politico militaire à l’issue incertaine…

A l’origine :

Une crise sans précédent qui durant plus de dix ans aura causé de tord à tout un peuple, endeuillée toute une nation, mis sur le chemin des milliers de famille, peu enclin à vivre ailleurs, si ce n’est à la maison…Face à cette tragédie, la communauté internationale soucieuse du maintien de la paix mondiale qui passe avant tout par la stabilité sociale, politique voire économique de différents pays s’y implique. Des négociations en pourparlers en passant par des tables rondes , un espoir né : celui de l’organisation de l’élection présidentielle longtemps reportée depuis 2005, fin du mandat de Monsieur Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000.

Comme élection organisée en Afrique, ce fut une véritable casse tête non seulement de la guerre civile qu’a connu ce pays depuis 2002 avec comme corollaire la désorganisation des services administratifs, mais surtout de l’établissement de la carte d’électeur, plusieurs ivoiriens ne disposant pas des pièces afférentes à son établissement (acte de naissance ou carte d’identité nationale….

C’est  l’une des plus chère que l’Organisation des Nation Unies, garante de la sécurité et de la paix mondiale n’ait eu à organiser. Véritable casse tête, cette dernière, longtemps renvoyée pour des raisons diverses politique comme financière voire matérielle et logistique trouve un compromis des divers acteurs politiques vers la fin de l’année 2008 ; de reports en tergiversations, la date du 13 novembre 2007 est retenu pour le premier tour et le 27 du même mois pour le second tour.

Après une campagne sans anicroche, le premier tour avec une d’une dizaine de candidats dont trois poids lourds de la scène ivoirienne de   Felix Houphouët BOIGNY en occurrence , messieurs Alassane Dramane OUATTARA, ancien premier ministre,  Laurent Gbagbo président au pouvoir depuis 2000, Henri Konan BEDIE, ancien président successeur désigné du feu Felix renversé par le coup d’état de noël 1999, livre son verdict quelques jours après sa  tenue régulière : Monsieur Laurent Gbagbo est accrédité de près de 48% de voix contre près de 42% à son challenger Monsieur Alassane Dramane OUATTARA. C’est avec soulagement que la campagne du second tour s’ouvre  avec un pic lors  du face à face des deux candidats lors d’un débat télévisé le vendredi 25 novembre à la Radio Télévision Ivoirienne où les deux candidats jurent de respecter le verdict des urnes….Sans problèmes majeurs, le deuxième tour se tient le dimanche 27 novembre 2010 ; alors que la Commission Electorale Indépendante (CEI) en charge de l’organisation de l’élection et de la publication des résultats doit le faire selon la loi dans de trois jours, coup de théâtre mardi  29 novembre, un militant probablement FPI (Front Patriotique Ivoirien), parti au pouvoir, très excité ,arrache devant les cameras des média internationaux venus à Abidjan couvrir cet évènement attendu de tous , les procès verbaux des mains du Président de la CEI surpris et éberlué  , l’empêchant ainsi de prononcer les résultats partiels…Le lendemain 30 novembre, la CEI revient à la charge et proclame les résultats définitifs où Monsieur Alassane Ouattara est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 27 novembre 2010. Contre tout attente, le Conseil Constitutionnel monte au créneau et annule les résultats de la CEI au prétexte que le délai prévu par la loi est dépassé….Le lendemain 1^er décembre, le Conseil Constitutionnel proclame Laurent GBAGBO président après annulation de près de sept départements du nord, zone favorable à Alassane Ouattara pour fraude massive. L’ONU, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEDEAO et toute la communauté internationale reconnaisse les résultats de la CEI faisant de Monsieur OUATTARA président élu, contre ceux du Conseil Constitutionnel qui donne les prérogatives présidentielles à Monsieur Laurent GBAGBO…C’est le début de la crise actuelle qui a déjà fais plusieurs morts et occasionnée de nombreux déplacés…

De la légitimité des deux protagonistes :

• Les missions et les prérogatives de la Commission Electorale Indépendante :

Selon l’article 34 alinéa 4 de la constitution de l’Etat de côte d’Ivoire,
La CEI est une autorité administrative indépendante dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle est indépendante chargée de l’organisation, de la supervision et du contrôle du déroulement de toutes les opérations électorales et référendaires dans le respect des lois et règlements en vigueur.

• Le Conseil constitutionnel quant à lui  est une institution ivoirienne établie par la loi Nº 94-438 du 16 août 1994 pendant la Première République qui fixe la composition, l'organisation, les attributions et le fonctionnement. Il veille à la régularité des principales élections et référendums. Il se prononce sur la conformité à la Constitution des lois et de certains règlements avant leur entrée en vigueur et intervient également dans certaines circonstances de la vie parlementaire et publique.

De l’indépendance du Conseil Constitutionnel

(source wilkipédia)

Comme dans beaucoup de pays africains et même en France ,  le mode de désignation de ses membres, le conseil est aujourd’hui presque totalement noyauté par des membres ou des proches du parti présidentiel au pouvoir le Front populaire ivoirien (FPI)² créé par Laurent Gbagbo et son épouse Simone (qui est députée et présidente du groupe du FPI à l'Assemblée nationale). Ainsi, Paul Yao N'Dré, son président est l’un des fondateurs du FPI³. Mamadou Koulibaly qui, en tant que président de l'Assemblée nationale depuis 2001, nomme concurremment avec Gbagbo, la moitié des conseillers, est également membre du FPI.
Cette situation facilite le maintien au pouvoir de Gbagbo a l’issue de élection présidentielle de 2010, elle n’ a pas hésité pas à invalider les résultats proclamé par la commission électorale indépendante (CEI)qui donnait Alassane Ouattara vainqueur avec 54,1% des voix ⁴, en proclamant Gbagbo élu avec plus 51% des suffrages, le 3 décembre 2010 .

Après cette brève analyse de la situation ivoirienne, il est difficile de se prononcer pour un camp  comme pour l’autre ; seule vérité, le peuple ivoirien soufre et il serait temps que les différents egos se taisent pour faire face à une réalité :

Même si aux dernières nouvelles, le camp Gbagbo a opposé une fin de non recevoir à la mission des trois chefs d’Etats de la CEDAO venue lui demander de céder son fauteuil à Monsieur Ouattara, reconnue par la communauté internationale et que de plus en plus l’imminence d’une opération militaire se désigne, il n’en demeure pas aussi vrai que le camp Ouattara gagnerais à utiliser des voies directes de négociations en ayant à l’esprit que Monsieur Gbagbo n’est pas seul à décider de son maintien au pouvoir, mais aussi ses partisans qui redoutent les poursuites judiciaires…Un compromis doit être trouvé afin de préserver la sécurité de la population qui aspire à vivre en paix et à s’épanouir dans un environnement de paix, gage d’un développement durable.

Vidéo:

Discussions autour d'une option militaire

Situation sociopolitique en Côte d’Ivoire

La marche du jeudi 15 décembre tourne en un bain de sang

Par Zié OUATTARA (Abidjan)

Photo (le figaro.fr)

Nul n’est besoin de rappeler que la situation que Côte d’Ivoire  depuis près de trois semaines est dans l’impasse et que malin sera celui capable de prédire avec certitude ce que nous réserve les jours à venir si ce n’est les heures qui suivent…..

Rien d’entrepris jusqu’à ce matin ne semble calmer les ardeurs des uns et des autres, acteurs de la crise ; tous restent campés sur leurs positions malgré les multiples mise en garde et les appels à la retenue de la communauté internationale, sans oublier les religieux du pays de toutes confessions, qui après des appels à la paix et aux dialogues, ont demandé aux ivoiriens de prier pour que le pays ne sombre dans la déchéance morale des années 2002-2008.

Dans ce contexte où la logique inéluctable semble être l’affrontement, le ministre de Monsieur Laurent Gbagbo, en charge de la jeunesse et de l’insalubrité, monsieur Charles Blé Goudié a rencontré à la veille de ce jeudi noir (15/12/20010), la jeunesse au palais de la culture de Treichville ; sa communication à ces dernier se résumait en deux points ; dans un premier temps , il a entretenue la jeunesse sur les opportunités que Monsieur  Laurent Gbagbo leur donnaient en le nommait à ce poste….après le ministre a enlevé son costume de ministre pour  mettre celui de  général  Blé Goudié .comme il l’affirmait lui même après sa nomination « je suis 100% ministre et 10% générale » .Après une  longue revue  de  la situation en Côte d’Ivoire il s’est interrogé  en ces terme « j’ai fait la caravane de la paix ;j’ai convaincu extrémistes et sceptiques ;j’ai fait le tour de la Côte d’Ivoire, on m’a traité de mourant ;on a dit que j’avais pactisé avec les rebelles mais je n’avais pactisé avec personne ! ‘’ S’est il exclamé, et de continuer, ‘’je cherchais la paix pour mon pays mais, je me suis trompé car j’ai eu en face de moi des marionnettes  et des vampires prêts à boire le sang des ivoiriens ;  je  ne suis plus prêt à tolérer cela. ils nous ont déclaré la guerre et ils sont protégés par l’onuci .mais je les préviens ;je n’ai pas de fusil ;je n’ai aucune arme mais je promets à, Guillaume Sorro qu’avec mes mains je suis capable de les déloger du golf hôtel .je vais agir bientôt.’’ ;  du représentant de l’ONU  en Côte d’Ivoire, il affirme  « M.choi n’est plus seul et qu’il sache que tout ce qu’il trame nous revient chaque jour .peut-il nier qu’il a tenue une réunion avec les journalistes hier (mardi) pour l’organisation de la marche ? A toute la presse nationale et internationale ;je voudrais dire que M.choi , la France  et l’ONU prépare un génocide en Côte d’Ivoire ;c’est l’ONUCI qui arme et habille les rebelle en tenue de casque bleu .c’est l’ONUCI qui convoie leurs armes dans leurs véhicules jusqu’à l’hôtel du golf ;la radio de l’ONUCI est devenue la radio de rebelles ; ils ont aidé le RHDP à créer une radio pirate. ». Dans la même lancée ; l’armé ivoirien par une déclaration sur les antennes de la Radio Télévision Ivoirienne tient M.choi pour responsable des désagréments qui surviendrons le jeudi 16 déc et vend 17 déc.

Des évènements du 16 décembre

 Comme l’avait annoncé Monsieur Guillaume Sorro, premier ministre et ministre de la défense de Monsieur Alassane OUATTARA, ce jeudi 16 décembre, les militants et partisans d’ADO ont tous convergé vers la RTI où devrait se dérouler  l’installation de M. pascal Brou AKA dans ses nouvelles fonction de Directeur Général  de la RTI (nommé par le gouvernement de Monsieur Alassane) en lieu et place de Brou Améssan Pierre DG nommé par Monsieur  Gbagbo.

A l’instar de la ville d’Abidjan ; il y  a eu plusieurs marches dans d’autres villes de l’intérieur du pays à savoir Bouna  et Yamoussoukro…

Dès 6h du matin,  la circulation a commencé timidement avec les taxis communaux  et quelques travailleurs ; aux environ de 9h30 ;elle  est interrompue et particulièrement sur les voies qui mènent à la RTI ;  la marche a commencé  à quelques kilomètres de la RTI et avait pour destination la maison  de la radio ; elle a stoppée par les forces de l’ordre à jet des gaz lacrymogène ;  cette marche s’est vite transformée en un affrontement sanglant entre force de l’ordre et manifestants. Selon nos sources certaines manifestations  étaient armées. il a eu également des manifestants en provenance de Bouaké ; de Korhogo …encore zone sous contrôle des rebelles en direction de Yamoussoukro, la capitale politique mais,  refoulée par les force de l’ordre ; la marche de Yamoussoukro a également été meurtrière  causant la mort d’un policier.

A 16h le calme est revenu dans la ville d’Abidjan et celles de l’intérieur du pays ; le but visé par M. Sorro n’a pas été atteint  puis que l’installation de Brou AKa pascal n’a pas eu lieu, car le Journal Télévisé de 20h  de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) a été présenté par Brou Amiéssan Pierre qui demeure toujours à ses fonctions ; quand aux bilans de la marche ; ils divergent selon les sources ; pour M.Méité  porte-parole de M .SORO  à 18h sur les antennes de la radio de l’ONUCI, il y a vingt  morts dont dix du coté des forces  de  sécurités  et dix du cotés des manifestants plusieurs blessés. Toujours selon lui, il y a eu utilisation d’armes lourdes et d’armes automatiques.. Notons   l’arrestation   des manifestants portant des armes blanches et présentés à la Radio Télévision Ivoirienne. Face à cette situation très proches des affrontements armés généralisés, l’ONUCI a déployé 800 casques bleu pour assurer la sécurité au golf où est retranché Monsieur Alassane OUATTARA son gouvernement et ses proches… La radio de l’ONUCI a annoncé également que M.Sorro maintien la marche sur la primature situé au plateau ce vendredi 17déc.Presque toutes les activités sont stoppées   à Abidjan et dans plusieurs villes du pays pour des mesures de sécurité.

Que dire…..Que les ivoiriens se souviennent de cette pensée du père fondateur de la nation Ivoirienne,  « le dialogue est l’arme des forts »….

A l’heure où nous bouclons cet article, Jean PING, président de la commission de l’Union Africaine est à Abidjan pour tenter une médiation alors que la communauté internationale exerce des prestations sur Monsieur Laurent Gbagbo pour qu’il laisse le pouvoir à Monsieur Alassane OUATTARA.

Nous y reviendrons.

Images d'affrontement dans les rues d'Abidjan: sources (le Figaro.fr)

voir la vidéo (source: le figaro.fr)

Situation en Côte d’Ivoire :

Le Lundi Chaud…

La  Côte D’Ivoire a échappé à une reprise probable de la guerre…..

Par Zié OUATTARA (Abidjan)

La journée du lundi 13 décembre  a été difficile pour les habitants de la riviéra golf…

Dès 6h45 ,  sur le PC-radio de la Police nationale, le chef de service du 18ème Arrondissement, le Commissaire Assy Adou, informe sa hiérarchie que l’hôtel du Golf est « totalement isolé ». Il venait, avec ses agents, de barricader l’entrée nord, le carrefour Thérèse Houphouët Boigny et l’entrée sud, côté SCIAD PROMO. Des tables de vendeuses et autres objets de récupérations ont servi à obstruer le passage. Au sud, le dispositif est composé uniquement de policiers, à peine une dizaine. Au nord, les éléments de la Garde républicaine, du Bataillon blindé, des Gendarmes qui ont élu domicile à ce carrefour se joignent aux activistes du Commissaire Assy Adou. Les véhicules sont systématiquement refoulés. La rumeur annonce l’attaque des lieux.
Aux environs de 9h, un véhicule de police, un 4X4 de la sécurité de la Primature revient, dit-on, de la résidence privée du Premier Ministre, Guillaume Soro, dans un quartier contigu au Golf ». Le véhicule est intercepté à l’entrée sud, au barrage de fortune. Selon un des soldats qui y étaient, « les agents de Police ont demandé à récupérer le véhicule ». pour eux: « Guillaume Soro n’est plus Premier Ministre, donc le véhicule doit retourner au parc auto de la Police nationale ». Les éléments de la sécurité du Premier Ministre qui pensaient à une plaisanterie, sont surpris par la tournure des choses. C’est alors qu’ils appellent du renfort. 
9h 30 : des soldats de la garde rapprochée du Premier ministre, bien armés , dans un mini-véhicule de transport de troupes et un 4X4 sortent en trombe pour aller libérer leurs amis.
Quelques courageux qui n’ont pas pris les clés des champs face à la tournure des évènements, échangent chaudement avec les « libérateurs des otages ». Ils démontent le barrage et repartent tout joyeux, comme à l’arrivée. Les agents de Police se retrouvent sous un abri de fortune pour deviser et certainement se raconter leur infortune. Laissant la voie aux nouveaux maîtres des lieux.  De l’entrée sud, l’équipe commando met le cap sur l’entrée nord, avec pour objectif de libérer le passage. A des centaines de mètres, des rafales de kalachnikochvs sont lâchées en l’air. Policiers, militaires, tous prennent les jambes à leur cou, abandonnant kalachnikovs, chars et autres véhicules ;  la sécurité du Premier ministre procède au ramassage  des kalachnikovs ,  une arme lourde et une mitrailleuse d’un calibre de 12-7mm. 
Puis, le même équipage revient sur ses traces au carrefour SCIAD PROMO faire le check-up, avant de rejoindre l’hôtel. Les agents du Commissaire Assy Adou  embarquaient dans un véhicule 4X4, de couleur rouge, en direction du Commissariat.
Au environ de11h50 ,  du côté de la résidence Thérèse Houphouët Boigny , la Garde Républicaine, reçoit du renfort , aussi bien en hommes qu’en armes lourdes et légères. Leur déploiement dans les jardins mitoyens du domicile de M. Alassane Ouattara, attire l’attention des forces impartiales,  qui avec chars et des soldats armés de kalachnikochvs, habillés de gilets pare-balles, avancent leur position et prennent le contrôle de toutes les voies d’accès à la résidence de ADO.
Au golf hôtel, c’est l’alerte maximale. Il est immédiatement interdit aux civils de circuler. Dans la broussaille en face de l’hôtel, les soldats  des Forces nouvelles et des  Forces impartiales armes au poing, sont prêts à réagir. Les voies d’accès sont à nouveaux fermées. Du côté sud, un renfort du District de Police et de la Compagnie de sécurité (CRS-2) fait son apparition.
Après ces tirs  le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies arrive en compagnie du général Amouzou (Conseiller de Y. Choi), du colonel Sacko René, commandant du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), homme de main du chef d’état-major général des armées de Côte d’Ivoire, le général Philippe Mangou au golf pour s’imprégner de la situation. Ces derniers s’entretiennent  avec le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao, chef d’état-major adjoint des Forces armées des forces nouvelles (FAFN). Rencontre dont le but est surement d’apaiser les esprits. Lors d’une conférence de presse qu’il organise,  M.Guillaume Soro affirme que la situation financière du pays est très critique ; selon lui,  « les dernières ressources du Trésor Ivoirien ont été extorquées pour des achats massifs d’armes et pour payer les nombreux mercenaires libériens qui sèment la désolation dans les familles une fois le couvre-feu installé ». Il annonce également qu’il sera à la RTI avec le gouvernement au grand complet le jeudi pour l’installation de  M .Brou Aka Pascal dans ces nouvelles fonction de  Directeur Général  de la Radio Télévision Ivoirienne  et que ce  vendredi ,il sera au plateau avec son gouvernement pour un conseil de ministre.

Les lendemains en Côte d’Ivoire s’annoncent incertaines…malin celui qui peut prévoir avec certitude ce que nous réservent les prochaines heures….

Situation sociopolitique en Côte d’Ivoire

Que nous réserve les jours à venir ?

Des incertitudes et des inquiétudes…..

Par Zié Ouattara (Abidjan)

Guillaume SORRO, premier Ministre et Ministre de la Défense d'ADO Veut occuper son bureau

Situation ubuesque que celle vécue  actuellement en  Côte d’Ivoire depuis bientôt trois semaines. En effet, qui aurait imaginé tel blocage au sommet de l’Etat ? Un seul pays, deux présidents , deux gouvernements ave chacun son premier ministre et ses ministres, campant chacun sur ses positions ‘’ légitime’’ selon l’angle d’analyse, et le camp où l’on se trouve…Mais, un de plus en plus isolé sur la scène internationale et dont l’avenir laisse place à plusieurs scénarios de sortie.

Aucuns indicateurs ne laissent présager une sortie pacifique face à cette situation dont nous ne cessons d’appeler les différents acteurs à la retenue mais à l’utilisation de la seule arme dont nous disposons et qui nous diffère des animaux : la parole et penser avant intérêt national, du pays que de n’importe quoi.

Que se passe-t-il dans les deux camps ?

 Le vendredi 10 décembre dernier, Monsieur Guillaume Sorro, premier ministre et ministre de la défence du gouvernement de Monsieur Alassane Ouattara, a fait une conférence de presse, au Golf hôtel, d’après lui,   « le processus de normalisation en cours est irréversible (…).dès la semaine prochaine ,je serais à mes bureaux pour faire face aux défis pressants et aux préoccupations urgentes des ivoiriens ».parlant de ses bureaux, M. soro parle de ceux occupés par M Aké N’Gbo Premier ministre de monsieur Laurent Gbagbo.  Et de continuer, s’adressant aux agents de l’administration,  « je vous demande instamment, de vous mettre à la disposition de votre pays .vous avez le devoir de prendre date avec l’histoire et répondre au rende-vous de la Côte d’Ivoire qui a besoin de toutes ses filles et tous ses fils. la Côte d’Ivoire vous appelle à la rebâtir dans l’union, la discipline et le travail. je vous demande solennellement d’arrêter à compter de ce jour, de collaborer avec le gouvernement illégal de l’ancien président Laurent Gbagbo, gouvernement issu ,comme vous le constatez d’un coup d’état constitutionnel .je puis affirmé que le gouvernement entant prendre dans les meilleurs délais ,la résolution des vrais problèmes. »

Le chef d’Etat major des armées a entrepris une tourné le dimanche 12 décembre dans les unités de commandement d’ Abidjan ; c’était pour lui l’occasion de rappeler aux forces de défenses, la mission régalienne qui est la leur... il les a invité à respecter la constitution et les lois de la république de Côte d’Ivoire. Aux forces étrangères de maintien de la paix, il les a interpller en ces termes…« restez des forces impartiales, véritablement impartiales .A chacune de nos rencontres elles ont toujours dis qu’elle ne s’implique pas dans la politique ivoirienne. Mettez en application ce que vous dites » A ces hommes, il a affirmé :  « soyez ferme et vigilent, tenez vous prêt .si on nous attaque , nous allons répondre vigoureusement »

De son côte le ministre de l’intérieur  de monsieur Laurent Gbagbo, M.Guiriéoulou   a demandé aux  chancelleries de ne pas se mêler de  la politique ivoirienne .selon lui,  « certains chanceliers approchent certains généraux de faire allégeance au candidat ADO qui prétend être élu président de la république (…).Le gouvernement de Côte d’Ivoire  ne s’aurait tolérer de tels actes dans le maintient de la paix et de la cohésion de notre pays »  

Les religieux  montent au créneaux :

Après le Nonce apostolique Ambroise ,  doyen du corps diplomatique qui a rencontré Monsieur Alassane Dramane Ouattara,  puis Monsieur Laurent Gbagbo   , c’est au tour de Jean Pierre Koutouan achévêque  d’ Abidjan, de Joseph Aké  évêque de Gagnoa et de Paul Siméon Awana évêque de Bouaké de rencontrer monsieur Laurent Gbagbo pour la même cause, c’est- à -dire la résolution pacifique  de la situation actuelle.  Faut il le rappeler, ces hommes de Dieu qui depuis le début de la crise ont toujours fait entendre leurs voix pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire , ont même formulé une prière pour la paix dans le pays …prière lue dans toutes les église catholique   au cours des Messes dont  voici un extrait de « Seigneur ,père éternel créateur du ciel et de l’univers,créateur de cette terre de Côte d’Ivoire .tu voulais en faire un paradis pareil à celui confié à Adam et Eve mais nous  nous sommes éloignés de toi .Et nous voilà plongés  dans la détresse. Seigneur prend pitié de nous (…).Donne nous des responsable politiques pénétrés de l’esprit Saint. Touche le cœur de tous et de chacun. Révèle à tous ton esprit et qu’ils acceptent de mettre  fin à la misère et à la souffrance de leurs frères et sœurs(…) Bénis et protège les habitants de ce pays !(…)

Au-delà de cette prière formulée par la conférence épiscopale de Côte d’Ivoire il a y eu également  des veillées de prières, des jours de jeun ; autant d’actions pour le retour de la paix  . Mais hélas, leur effort  semble être en vain .c’est pourquoi le père Norbert Abékan a animé  une conférence de presse pour interpeller les hommes politiques ivoiriens en ces termes : « nous ne pouvons plus nous taire aux risque que notre nation court ; nous avons tant prié pour notre pays .nous avons toujours espéré que ces élections soient, pour nous la voie royale vers la paix.  Nous nous sommes mobilisés pour faire de ces élections une réussite totale. Mais  depuis nous avons déchanté  et nous vivons dans la peur. Pas un seul jour ne se passe sans que nous  n’ayons écho des pertes en vie humaines ,de pillages et de destructions de biens ,de radicalisation(…)Les bandeaux blancs vous invites, tous les jours à partir du samedi 11 décembre 2010,et jusqu’au retour de la paix à vous vêtir de blanc,à porter un bandeau blanc (…) en signe d’attachement à la paix et de votre désir de voir toute forme de violence prendre fin. ». Face à cette situation d’incertitude, l’archevêque  Jean pierre koutouan  d’ Abidjan porte-parole des évêques de Côte d’Ivoire  a au nom de tous les réligieux de Côte d'Ivoire , décidé six jours de jeun  à compter du lundi 13 décembre 2010 .-A notre population, à nos hommes politiques, à nos militaires,  souvenez vous des messages du groupe olympe : « on est fatigué, cela fait dix ans !!! On veut vivre, faire des projets, élever nos enfants. Avant d’être RDR, LPM, PDCI…Nous sommes des ivoiriens, enfants d’un même. Pays. Sauvegardons la paix. Nous pensons que tous nos appels seront entendus par l’ensemble des ivoiriens

Situation actuelle en Côte d'Ivoire:

Fin décembre 2010, inquiétudes justiées  des fonctionnaires?

Par Zié OUATTARA

 Alors que tout le monde ne pouvait s’imaginer d’une si triste situation, la Côte d’Ivoire est à sa deuxième semaine avec deux présidents, deux gouvernements et par ricochet, deux présidences….Laurent Gbagbo, président déclaré de la Cour Constitutionnel a établi ses quartiers à la présidence de la République où après la nomination de son premier ministre, en l’universitaire N’GBO, il vient de former un gouvernement de trente trois membres avec des secrétaires d’Etats. Il préside ses conseils de ministre et tout y roule comme si de rien était.  Quant à Alassane Ouattara, il préside ses conseils des ministres et reçoit ses invités au golf hôtel , en Côte d’Ivoire aujourd’hui, on ne parle plus d’hôtel golf, mais de gouvernement du Golf en référence au pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara, lé président déclaré par la Commission Electorale Indépendante (CEI) et reconnu par la communauté internationale dont l’ONU, l’UE, l’UA, la Francophonie, la CEDEAO….

Pour ses derniers, Laurent Gbagbo doit quitter le palais qu’il occupe et céder le pouvoir à celui voter par les ivoiriens.

La situation actuelle en Côte d’Ivoire est loin d’être une guerre de position comme les gens peuvent le penser où chaque camp gère son territoire ou mieux encore consolide sa position ; à observer de près, il s’apparente à s’y méprendre, à une guerre des nerfs où chacun veut user l’autre à l’extrême…Ainsi, Monsieur Laurent Gbagbo initie des rencontres pour montrer qu’il maîtrise la situation.. Après sa rencontre avec les population du sud Comoé, c’est au tour du peuple Atchan  …Réalité du terrain, ce qu’il faut retenir, c’est la conviction avec laquelle Laurent Gbagbo c’est adressé  au population suite au rumeur qui font état de la guerre imminente que connaîtra la Côte d’Ivoire. Pour lui,  «il n’y aura pas la guerre en Côte d’Ivoire..’’et de poursuivre ‘’ lorsque les tensions sont fortes on ne discute pas,  il faut attendre que l’atmosphère soit calme pour discuter.’’

Tout fonctionne dans un calme olympien qui cache l’anxiété qui prévaut dans les deuc camps…Depuis le jeudi 09 décembre,  on assiste à une succession de passations de charges des ministres.

Le président Alassane Ouattara a multiplié les rencontre au Golf hôtel. Ainsi, Il  a rencontré successivement les ambassadeurs Africains, M.choi représentant spécial de l’ONU… .A sa sortir d’audience,  M.choi a affirmé ‘’ je suis prêt à lui rendre visite ‘’, parlant de Monsieur  Laurent Gbagbo. IL a ensuit rencontré les élus de la Côte d’Ivoire, en occurrence les maires  et aussi  les préfets pour ne cité que ceux-là. Il a également procédé à de nombreux nomination notamment au niveau de l’administration, à la RTI ,la douane…Même les nommés n’ont  pas fait de passation de charges ni prise de fonction.

Face à la réaction de la communauté internationale, les députés socialistes français  François Loncle et Emmanuelli dénoncent les médias français suspendus en Côte d’Ivoire  depuis la proclamation des résultats du 2^nd tour..selon lui,   « au lieu de respecter le processus électoral dans ce, d’analyser   sérieusement la situation, y compris des fraudes avérées dans les régions du nord du pays ,la majorité des médias français ,relayés par certain membre de responsables politiques ont entrepris une campagne de suspicion et de dénigrement à sens unique dirigé contre les certains autorités ivoiriennes. Dès qu’il s’agit de l’Afrique, ils sont, une fois de plus champions des donneurs de leçons ».

Pour Monsieur Laurent Gbagbo qui le déclarait aux Atchan ; face à la situation créée « asseyons nous et discutons ».Ce qui augure peut être des négociations dans les jours à venir.

Mais avant cette solution les fonctionnaires ivoiriens se demandent  comment sera la fin du mois de décembre ? Y aura-t-il  deux salaires ?réaction  du au fait que pour un poste ministérielle il y a deux ministres. Quel gouvernement  va-t-il payer le salaire ?

L’isolement de la Côte d’Ivoire  va-t-il nous couper les vivres ?

La réponse à la fin de ce mois….

Luarent Gbagbo face aus Atchans                       Monsieur Alassane Ouattara et les élus de CI   

Dernières dépêches :

Monsieur Laurent Gbagbo serait prêt à rencontrer ADO…Nous y reviendront.

Du bicéphalisme en Côte d’Ivoire

suite

Par Zié Ouattara (Abidjan)

La situation actuelle en  Côte d’Ivoire ne laisse personne indifférente depuis la proclamation faisant de Monsieur Alassane Dramane Ouattara le président selon la Commission Electorale Indépendante (CEI) et de M.laurent Gbagbo, président d’après la Conseil Constitutionnel fait de la Côte d’Ivoire, un pays bicéphale, et pour cause….La Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui avec deux présidents.

Comme nous l’écrivions hier dans une de nos publications d’hier ‘’ Bicéphalisme en Côte d’Ivoire’’, Samedi dernier,  04 décembre 2010 Pendant que le conseil constitutionnel  installait  Laurent Gbagbo dans ses nouvelles fonctions de président de la République de Côte d’Ivoire et que M.Youssouf Koné grand chancelier de  l’ordre national lui donnait le collier qui le distinguait du peuple ivoirien, faisant de lui le président de la république ; le même jour  ADO  prêtait serment au Golf hôtel, mais plutôt par courrier au Conseil Constitutionnel dont ni lui, ni l’ONU, l’UE, la francophonie et partant la communauté internationale ne reconnaissent  cette décision…

Après cet acte solennel,  ADO a affirmé que « la Côte d’Ivoire était dans de bonnes mains ». Signe fort, le ralliement de Guillaume Sorro alors premier ministre de Laurent Gbagbo, de lui remettre sa démission de son poste ; Premier acte d’ADO, il a signé son  premier décret faisant de   Guillaume Sorro,  son premier ministre et ministre de la défense nationale ; prenant la parole M. soro a déclaré qu’il est un  ‘’homme de vérité qui suit la vérité ‘’ ; pour lui, ‘’ les résultats donnés par la Commission Electorale Indépendante (CEI) sont les résultats du 2^nd tour  de l’élection du 28 novembre’’ ce qui suppose qu’ils ne doivent souffrir d’aucune contestation...

Alors que les ivoiriens ne savent à quel sain se vouer dans cette cacophonie au sommet de l’Etat,  M.soro a formé un gouvernement de treize membres composés de ceux du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) où il occupe également le ministère de la défense et d’autres de divers horizons... La surprise à nos yeux c’est celle de ne point voir le PDCI d’Henri Konan Bédié occuper le poste de premier ministre alors que les alliances de campagne le prévoyaient dans ses accords… pour mémoire, au  cours de la compagne présidentielle M Alassane Ouattara avait affirmé à qui voulait l’entendre   que le poste de 1^er était réservé au PDCI, mais la situation actuelle peut expliquer ce volte face.

  M Laurent Gbagbo de son coté a nommé M Aké Marie Gilbert N’gbo précédemment président de l’université de cocody (Abidjan) comme premier ministre de son gouvernement, celui-ci est attendu dans les jours à venir.

 Le peuple Ivoirien  autrefois é uni,   soudé se trouve  aujourd’hui dans une situation où nul ne peut prévoir ce que nous réserve les heures à venir.

Les ivoiriens en particulier et les africains en général se demandent où va ce pays, jadis terre paisible, terre de bon vivre, Etats unis d’Afrique grâce à sa mosaïque de populations et de nationalités diverses et destination prisée des hommes d’affaires, des touristes et autres aventuriers en mal de voyage, est aujourd’hui déconseillée à ces derniers à cause de l’incapacité des politiques et des politiciens de se conformer au droit, qu’il soit national ou international !

Ne pouvant rester indifférent à cette nouvelle situation créer dans ce pays qui n’aspire qu’au bien être de sa population et à son développement, l’Union Africaine a dépêché à Abidjan, le 05 décembre dernier, l’ancien président Tabo Mbebi déjà médiateur dans la crise ivoirienne entre 2004 et 2006. Après avoir rencontrer Monsieur Laurent Gbagbo dans sa résidence, le représentant spécial de l’ONU dans ce pays Monsieur CHOI, il s’est entretenu en dernier ressort avec ADO au golf hôtel siège de son gouvernement sous protection renforcée par les forces onusiennes ; sur les antennes de la radio des nations unis, Monsieur Ouattara a affirmé avoir demandé à Monsieur MBEKI en tant que président élu de la Côte d’Ivoire, de ‘’ dire à Monsieur Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir et qu’il accepte d’avoir perdu les élections’’.

Que dire ?Que l’intérêt de la Côte d’Ivoire doit primer et non celui des politiques et des politiciens..

Photos des prestations:

A/ celle de Monsieur OUATTRA

B/ De monsieur Laurent Gbagbo:

De l’imbroglio des 01, 02 et 03 décembre en Côte d’Ivoire

le film des évènements

Par Zié Ouattara à Abidjan

Jamais de mémoire d’Ivoirien, la Côte d’Ivoire n’aurait en l’espace de quelques heures, connue pareil rebondissement dans la proclamation des résultats, flash back sur cette journée pas comme les autres…

Tout commence le mercredi 01 décembre 2010 vers minuit ; après la première déclaration de Youssouf Bakayoko président de la Commission Nationale Indépendante (CEI) demandant aux Ivoiriens d’être patient, le lendemain jeudi 02 décembre, il proclame les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 2^nd tour du dimanche 28 novembre 2010 à l’hôtel Golf d’Abidjan où il ressort que le président du Rassemblement Des Républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara est en tête avec 54,10% contre 45,90% à Monsieur Laurent Gbagbo…Les choses se précipitent…Monsieur Paul Yao N’Dré sur les antennes de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) qualifie ces résultats de nuls et non avenus et les invalident. Il se saisit alors des procès verbaux et statue sur les requêtes introduites par La Majorité Présidentielle (LMP) ; le même jour, vers seize heures, Monsieur Paul Yao N’dré refait une réapparition sur les antennes de la RTI et commence la publication des résultats par région avec annulation de plusieurs localités toute en zone sous contrôles des ex-rebelles dont : Boundiali, Korogho, Bouaké, Ferkéssédougou, Katiola, Dabakala et Séguéla..Comme clou de cet évènement, la proclamation de monsieur Laurent Gbagbo comme vainqueur de l’élection du 28 novembre 2010, avec 51,45% contre 48,55% à Alassane Ouattara.

Devant cette situation pour les moins intriguant, le représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, monsieur Choï au cours d’une déclaration à la presse à Sobroko, siège de l’ONU en Côte d’Ivoire affirme que pour lui, ‘’ Alassane Ouattara est le seul président de la République de Côte d’Ivoire’’ et de continuer en ces termes, ‘’ si les requêtes de La Majorité Présidentielles sont pris en compte, le résultat tel que proclamé par la Commission Electorale Indépendante (CEI) ne change pas’’… .. Cette déclaration met en cause les résultats du Conseil Constitutionnel, gardien des lois ! Un précédent dont nul à ce jour ne peut prévoir l’issue de la crise ouverte. Pour monsieur Alcide Djédjé, ambassadeur de la Côte d’Ivoire à l’ONU, ‘’les déclarations de Monsieur Choï sont susceptibles de compromettre la paix.’’ Et de continuer, ‘’ ces déclarations sont en contradiction avec la charte de l’ONU’’.

La question que l’on est en droit de se poser aujourd’hui est celle de savoir qui est actuellement président de la Côte d’Ivoire ? Celui désigné gagnant par la Commission Electorale Indépendante (CEI) en la personne d’Alassane Dramane Ouattara ou celui du Conseil Constitutionnel, Monsieur Laurent Gbagbo ? Depuis cinq ans, les ivoiriens attendaient un président…En 2010, après moult renvoies, l’élection  a eu lieu sous supervision de l’ONU, mais ironie du sort, ce sont deux présidents…

28 nov  scrutin présidentielle

du 2 ème tour en Côte d’Ivoire

Par Zié Ouattara à Abidjan

28 nov, jour historique pour la Côte d’Ivoire, ses amis et le monde entier.

 Après  les incidents constatés pendant  la compagne présidentielle faisant des dégâts matériels et des pertes en vie humaines ,le chef d’Etat major des Armés a demandé au chef de l’ Etat  sortant, le Président Laurent Gbagbo, de prendre un décret instaurant un couvre feu du samedi 27 novembre au mercredi 01 décembre afin de  leur permettre d’ assurer la sécurité de la population et le bon déroulement du scrutin présidentielle.  Malgré, l’opposition des partis politiques de l’opposition celui-ci a été maintenu ; selon eux ‘’en cette période très sensible que traverse la Côte d’Ivoire, un tel décret viendrait dramatiser la situation et augmenter la psychose des Ivoiriens’’. Pour le Général  Philipe Mangou , chef d’Etat major des armés de Côte d’Ivoire , ‘’des voix se sont fait entendre au cours de la campagne présidentielle faisant état  que la guerre du 19 sept 2002 montrait à suffisance  le manque de vigilance de l’armé de la Côte d’Ivoire » ». Pour lui, ‘’certains ont même affirmé que la Côte d’Ivoire est un Etat faible ‘’; et de continuer ‘’ plus question qu’une telle situation arrive au pays , il faut donc tirer la sonnette d’alarme et prendre toutes les mesures sécuritaires pour éviter de tels incidents’’..Malgré le couvre feu instauré, dès 6h du matin, fin de cette mesure, les ivoiriens sont allés dimanche 28 novembre 2010,  accomplir leurs devoirs civiques.  Ils sont  allés en petites vagues pour se diriger vers les bureaux de votes respectifs.

De l’engouement observé….

L’engouement constaté lors du premier tour ne pouvait être le même au  second tour ; en effet, les violences enregistrées lors de la compagne ont beaucoup affecté les ivoiriens ; certains,  s’inquiétant du bon déroulement du scrutin présidentiel ont  préféré rester chez eux ; d’autres par contre, sous prétexte  que leur candidat n’était plus  en course pour le second tour, ce sont abstenus... Malgré cette situation, le vote selon les échos que nous avions eu de  certains observateurs nationaux et internationaux s’est bien déroulé contrairement à  ceux  de l’Union Africaine et la commission des experts électoraux de l’Afrique pour qui, il y a eu problème...

Les ivoiriens sont restés dans l’attente des résultats provisoires prévus par la constitution ivoirienne trois jours après le scrutin. Selon les dispositions constitutionnelles, ces résultats devraient être donnés par la CEI (Commission  Electorale Indépendante) du lundi 29 novembre au mercredi 01  2010 de manière progressive….Mais hélas, aucun résultat n’a pu être donné, sauf ceux de l’étranger.

Du déroulement du scrutin..

Celui ci est remis en cause dans les zone CNO(Centre Nord Ouest), zone sous contrôle des ex. Rebelles par Affi N’geussan les président du FPI (Front  Populaire Ivoirien) ,parti du président Laurent Gbagbo de la majorité présidentielle (LMP). Cette situation a entrainé des divergence au sein de la CEI, d’où le non respect du délai de trois jours pour la proclamation des résultats provisoires, délai prévu par la constitution ivoirienne….la LMP (la majorité présidentielle) durant cette période, diffusait sur les antennes de la RTI(Radio Télévision Ivoirienne) des images des exactions perpétuées sur leur répresentant dans les zones CNO faisant de nombreux blessés et la mort d’une répesentante.

Du Conseil Constitutionnel…

Le mercredi avant minuit M.youssouf  Bakayoko président de la CEI a appelé les ivoiriens à faire preuve de patience … Selon lui,  ‘’ les Procès Verbaux étaient entrain d’être consolidés’’ .Ce même jour,  le président du conseil constitutionnel  a fait une declaration le jeudi au environ de 16h 20.

Au moment ou la CEI et le conseil constitutionnel demandaient  aux ivoiriens de prendre patience, certains médias occidentaux  annonçaient  la victoire de Alassane Ouattara avec 54.10% contre 49.90% à  Laurent Gbagbo

Selon ces mêmes médias, c’est le président de la CEI qui a annoncé ces  resultats sur la radio des  UN en Côte d’Ivoire (ONUCI FM) ;  les militants de La Majorité Présidentielle (LMP) ont alors  contesté lesdits resultats et condamnés cette forme de publication par  M .Youssouf  Bakayoko. Dans le JT de 20h sur la RTI,  M. paul yao N’dri a qualifié ces résultats de nul et non avenus. Selon lui ‘’ le conseil constitutionnel est la seule institution chargée de  la publication les résultats définitifs, la constitution lui donne le droit de récupérer les procès verbaux entre les mains de la CEI après l’expiration du délai de trois  jours après la tenue du scrutin ; il faut donc sept  jours pour statuer sur les requettes des differents candidats avant de donner les résultats définitifs’’. Désormais les regards des ivoiriens sont tournés vers M. Paul Yao N’dri.

Quant au RHPD (Rassemblement des Houphouëtiste Pour la Démocratie et la Paix), il proclame  la victoire d’ Alassane Ouattara et annonce déjà la mise en execution de leur programme de gouvernement.

L’armé ivoirienne de son côté a procédé à  la fermeture des frontières ivoirienne et le couvre feu a été prolongé jusqu’au dimanche 5 décembre 2010 de 19h à 6h.

Le sort des deux candidats est donc entre les mains de Paul Yao N’dri. Les ivoirien doivent faire preuve de maturité après les attaques par les militants du RHDP au siège de la LMP à Yopougon Wassakara (la plus grande commune d’Abidjan) faisant de nombreux dégâts matériels et treize blessés. Que les politiques se souviennent  des propos de l’archevêque d’Abidjan Jean Pierre Koutouan « la Côte d’Ivoire nous regarde, l’Afrique nous regarde,  le monde entier nous regarde. »

Les électeurs attendant accomplir leurs droits civiques le 28 novembre 2010 (Crédit Photo: Zié Ouattara)

Aux dernières nouvelles, le Conseil Constitutionnel vient d’annoncer la victoire du Président sortant, Laurent Gagbo….Nous y reviendrons…